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Critique Ciné : Greenland, le dernier refuge (2020)

Publié le 17 août 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Greenland, le dernier refuge // De Ric Roman Waugh. Avec Gerard Butler, Morena Baccarin et Scott Glenn.

Le film de fin du monde c’est vieux comme … le monde. Et pourtant, il y a parfois des réalisateurs et scénaristes qui parviennent à nous surprendre. C’est le cas avec Greenland pour ma part. L’idée de Greenland n’est pas de faire un film catastrophe sensationnel mais plutôt de nous attacher à l’histoire d’une famille qui fait tout pour sauver sa propre existence. Le réalisateur et scénariste de La chute du Président (2019) retrouve donc ici Gerard Butler dans un rôle de héros du quotidien qui lui sied bien. Sauf que ce n’est pas le héros de la nation, mais le héros de sa propre famille. Chris Sparling (scénariste de l’excellent ATM) nous plonge dans le chaos en se concentrant sur le point de vue de cette famille Garrity. Si Gerard Butler fait le job c’est Morena Baccarin qui pour moi en sort réellement grandie. Elle brille à chacune des scènes que le film lui offre et parvient alors à nous toucher. Elle a une présence rayonnante à l’écran qui fait de son personnage le vrai héros de l’histoire à mes yeux. Dans son rôle de mère qui protège coûte que coûte son fils il y a quelque chose de beau et simple qui fonctionne tout simplement.

Une comète est sur le point de s’écraser sur la Terre et de provoquer un cataclysme sans précédent. John Garrity décide de se lancer dans un périlleux voyage avec son ex-épouse Allison et leur fils Nathan pour rejoindre le dernier refuge sur Terre à l’abri du désastre. Alors que l’urgence devient absolue et que les catastrophes s’enchainent de façon effrénée, les Garrity vont être témoin du meilleur comme du pire de la part d’une humanité paniquée au milieu de ce chaos.

Si Greenland a parfois tendance à jouer de trop sur le pathos de ce qui se passe (notamment avec le père d’Allison), le film n’en reste pas moins efficace. Seul « blockbuster » présent à l’affiche cet été au cinéma en France, il s’avère être plus qu’un film catastrophe. C’est une vraie épopée familiale, couplée d’un road trip pour la survie qui vient apporter un peu de fraicheur à un genre qui a tendance à en faire des tonnes (coucou Roland Emmerich). Les personnages sont simples et ne sont pas des surhommes au passé chaotique qui doivent sauver la Terre. Le film sait comment gérer son rythme et parvient alors à ne jamais nous ennuyer en créant constamment l’urgence face à la situation. La première heure du film est clairement la plus réussie de Greenland où laisse filer certains éléments de la vie des Garrity pour mieux se concentrer sur ce qui se passe autour d’eux et qui pourra alors les rapprocher. Le petit bonus pour moi fan de destruction porn au cinéma, ce sont ces images des films détruites par les débris de la comète. Un régal qui m’a donné quelques frissons (même si visuellement, j’ai vu mieux…).

Note : 7/10. En bref, un armageddon qui aurait pu faire plouf et qui s’avère être plus que ça : un vrai survival familial sans héros surhumain devant sauver la Terre.

Date de sortie : 5 août 2020


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