Déjà pas plus emballé que ça par la première saison de Umbrella Academy, je dois avouer que la saison 2 met le paquet. Visuellement on en prend plein les yeux avec de l’action en veux-tu en voilà et de la musique qui permet de nous maintenir devant notre écran. Sauf que voilà… la série ne raconte plus rien. Pourtant, la saison 2 partait clairement d’un bon sentiment. Il y a de l’idée et une envie de corriger les défauts de la première saison. Sauf que la série s’ajoute de nouveaux défauts et notamment celui-ci d’avoir un scénario sacrément creux. On ne peut pas reprocher à Umbrella Academy d’avoir un style bien à elle et de justement aller encore plus à fond là dedans dans cette saison 2, juste qu’il aurait été intéressant de donner aussi de la consistance. L’idée de départ derrière Umbrella Academy c’était pour Netflix de faire oublier la fin des séries Marvel sur leur plateforme. Afin d’éviter la fin du monde, la « Umbrella Academy » décide de suivre Cinq dans le passé et ils se retrouvent tous à Dallas à des moments totalement différents entre 1960 et 1963. Voilà comment la série cherche à démarrer cette saison.
La série répète donc plus ou moins le schéma de la saison 1 avec cette apocalypse qu’il faut arrêter sans véritablement chercher à creuser quoi que ce soit. Umbrella Academy préfère donc se concentrer sur son côté tape à l’oeil visuel plutôt que sur le scénario et cela m’a grandement dérangé. Bien entendu, c’est aussi le fait que la série se répète qui va entacher une grande partie de ce que cette saison 2 pouvait nous offrir. Avec des épisodes plus courts, Umbrella Academy tente alors de changer un peu de fusil d’épaule en évitant les longueurs qui pouvaient gâcher certains épisodes de la saison 1. Mais cela ne veut pas dire que les scénaristes ont su faire de cette saison quelque chose de brillant, loin de là. Pour autant, cela permet malgré tout à la série de gagner en rythme et donc de ne pas trop faire de digressions longues et chiantes qui pouvaient parfois plomber la première saison.
En cherchant à montrer un peu plus les pouvoirs de nos chers héros, Umbrella Academy se permet donc plus de choses mais uniquement visuellement car cela n’aide pas pour autant le scénario non plus. L’évolution de Hargreeves est quelque chose que la série rate complètement car elle ne sait jamais quoi raconter et ne fait donc finalement rien. C’est comme si les scénaristes repoussaient sans arrêt le moment fatidique où l’histoire doit évoluer et que pour meubler, sans idées derrière la tête, ils nous collent des jolies scènes d’action.
La façon dont chacun des personnages est aussi traité dans la saison n’est pas franchement équitable. Diego prend une place plus imposante et les scénaristes développent alors un peu mieux le personnages en l’approfondissant. Mais c’est bien trop maigre pour faire oublier les problèmes que Umbrella Academy peut avoir ailleurs. Comme sur les années 60 où le sujet aurait pu être fort et n’est finalement rien de très intéressant à l’écran. Car si c’est délirant, il n’y a jamais de fond pour soutenir les délires des personnages et c’est bien ça le problème. En somme, la saison 2 de Umbrella Academy a de gros défauts qui peuvent être parfois oubliés grâce à de jolies séquences bien fichues visuellement…
Note : 4/10. En bref, c’est beau mais creux.
Disponible sur Netflix