Volupté des parfums. Oui, toute odeur est fée :
Si j’épluche, le soir; une orange échauffée,
Je rêve de théâtre et de profonds décors ;
Si je brûle un fagot, je vois sonnant leurs cors,
Dans la forêt d’hiver les chasseurs faire halte ;
Si je traverse enfin ce brouillard que l’asphalte
Répand, infect et noir, autour de son chaudron,
Je me crois sur un quai parfumé de goudron,
Regardant s’avancer, blanche, une goélette,
Parmi les diamants de la mer violette.
François Coppée
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