Sur Netflix on ne chaume pas et voici donc une toute nouvelle série allemande. Derrière ses allures de thriller technoscientifique se cache malgré tout des faiblesses qui posent un gros problème de rythme au long de la saison. Créée par Christian Ditter (Girlboss, Célibataire mode d’emploi), ce dernier continue sa collaboration avec Netflix pour ce qui avait tout sur le papier d’un thriller SF fascinant. Cependant, la série exploite les clichés du genre sans réellement parvenir à sortir quelque chose de très original derrière car le cheminement jusqu’au bout de la première saison est assez facile et classique. Biohackers a tout de même le mérite de chercher à ancrer son histoire dans notre réalité dans le but de nous dire attention, cela pourrait vous arriver rapidement si le monde continue comme il fait d’évoluer. Il y a donc un message un peu alarmiste tout en couplant le tout à un thriller qui dans un sens s’avère assez efficace mais qui a du mal à sortir des sentiers battus du début à la fin. Le but de la série n’est donc pas de développer le contexte social ou politique qui entoure les personnages mais bel et bien de développer toute l’histoire autour de Mia, notre héroïne.
Mia est étudiante en médecine. Elle découvre l'utilisation de la technologie de pointe du bio-piratage au sein de son université. Lorsqu'une découverte révolutionnaire tombe entre de mauvaises mains, Mia doit décider de quel côté elle souhaite être...
Il y a donc une véritable enquête conduite dans le but de délivrer un tantinet d’enjeux histoire que le téléspectateur ait envie de poursuivre l’aventure. En impliquant la science et les technologiques, Biohackers parvient donc à être un minimum originale mais pas à surprendre autant que j’aurais pu le souhaiter. Côté casting, j’ai eu un peu de mal à m’impliquer pleinement dans le récit à cause d’un surjeu qui ne colle pas forcément avec l’ambiance réaliste que la mise en scène tente de créer autour de cet univers. On n’échappe donc pas aux poncifs du genre et notamment à des incohérences narratives qui font du mal au récit rapidement (notamment le fait que Mia soit capable de bio-piratage rapidement, sans que cela ne soit réellement bien amené). Les personnages secondaires sont quant à eux des pots de chambre qui n’ont rien de vraiment intéressant à raconter tant le scénario se concentre (de trop ?) sur son héroïne. Luna Wedler qui incarne Mia fait alors de son mieux pour nous impliquer dans le récit et nous conduire petit à petit vers l’issue de ces six épisodes. C’est sans trop de difficultés dans un paysage assez pauvre encore aujourd’hui en nouveautés que je ne regrette pas l’aventure Biohackers.
Note : 5/10. En bref, un polar SF qui manque parfois de profondeur et n’échappe pas aux clichés du genre. Reste l’héroïne, attachante mais mal entourée.
Disponible sur Netflix