L'autre jour, j'entendais raconter la vie de Flaubert. Flaubert critiquait la société dont il était le plus pur produit. Un anti bourgeois, qui a vécu de ses rentes !
Son cas est intéressant, parce que, lui et ses semblables, seraient le modèle du Bobo moderne. (Le terme "bohème" vient d'eux.) Et, effectivement, Bob Dylan doit sa fortune à sa dénonciation d'une société dont il a été le premier bénéficiaire. Bob Dylan, un des "notaires" de Jacques Brel ?
Cela pose une foule de questions, sans fin. Pourquoi notre société produit-elle de la schizophrénie ? Comment se fait-il que l'on aime ceux qui nous critiquent ? Que l'on crée un marché pour eux ? Ce faisant que leur irrationalité devienne rationnelle ?...
Mais tout a peut être une fin, quand même. Ce type de stratégie ne se justifie probablement que lorsque l'on est en "minorité", la provocation est la révolte de l'enfant contre la contrainte bienveillante du parent. Maintenant que notre société a donné le pouvoir à l'éducation, le Bobo nous dirige. Il doit faire face à ses contradictions. Et devenir adulte ?