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Chroniques de l’ordinaire bordelais. Épisode 358

Publié le 06 septembre 2020 par Antropologia

Lo sarc

J’ai toujours eu beaucoup de condescendance – pardon, de compassion – pour ces gens du nord (de la France) – qui ignoraient le « sarcloir », pourtant mot français (Pierre Larousse parle aussi de « sarclet »).

Mais une part d’un pin fourchu s’est abattue en silence, il y a peu sur mon airial. Je l’ai trouvée à terre au petit matin, splendide muraille.

J’ai donc entrepris de la débiter en commençant par la cime. J’ai évidemment soigneusement recueilli les pinhas au point que ce matin, j’ai fait envoler une palombe venue à quelques mètres de la maison manger les pignons.

Mais restent les branches. Heureusement, qu’il y a dix ans j’avais acheté à San Pedro de Chamula (Chiapas, Mexique) pour, au cours du change, cinq euros, une machete fabriquée au San Salvador qui s’accordait aux normes locales (il y a beaucoup de formes différentes de par le monde et même au Mexique). Avec cet instrument, il est facile de couper les petites branches.

Comment aurais-je fait sans elle ? Ici, nous ne disposons que de la serpe (poda en langue civilisatrice) j’ai même celle de mon grand-père fabriquée aux Forges de l’Adour autour de 1917 – mais d’une efficacité moindre. Alors que le monde entier a su accueillir le maïs, comment a-t-il pu refuser de tels progrès technologiques peut-être, il est vrai, venus d’Espagne ?

Bernard Traimond


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