Je l’ai dit avant que ça arrive, puis cent fois après que ça se soit produit : Ça ne peut pas marcher.
Voici le jour où j’ai lancé l’alerte !
http://brethmas.blogspot.com/2016/04/532-du-surrealisme-en-politique.html
Imaginez que j’ai même perdu des amis, qui étaient tombé dans l’illusion, et qui y croyaient : celui-là, c’était le bon, le messie politique était enfin arrivé, etc.
Pourtant, l’imposture était double :
D’abord, la démocratie est basée sur une dualité gauche # droite. Alors, nous faire le coup de « ni de gauche ni de droite », ça équivaut à vouloir perdre les Français dans un désert sans repères.
Alors, ben… on se perd...
On nous a déjà fait le coup : Edgar Faure et Nicolas Sarkozy. Les deux ont fini battus.
Avec Sarkozy, l’imposture était à simple détente : il a bien essayé de détourner quelques socialistes, mais cela n’a été que des personnalités de seconde zone, le plus drôle étant Eric Besson dont la trahison expresse entre les deux tours relevait plus d’un illusion de Frégoli que d’un positionnement politique. Mais le mélange des genres n’est pas allé plus loin.
Avec Macron, l’imposture était à double détente : les transfuges ont été plus nombreux, et tous ont tenté de nous faire avaler la recette de gloubi-boulga : ces choses de droite que nous voulons faire, c’est en réalité la « nouvelle gauche ».
Bon, je vous le concède : la gauche a aussi essayé de faire de la « nouvelle gauche », et ça n’a pas été concluant non plus. Mais ce n’est pas une raison pour bouffer du gloubi-boulga.
Il reste quand même une constante : tous les illusionnistes qui ont essayé de nous embrouiller avec la gauche et la droite ont fini dans une dérive droitière pour tenter de surnager un peu plus avant de se noyer.
Nombreux sont les articles où j'ai sonné le tocsin : "Macron vire à droite".
C'est est au point qu'on appelle dorénavant LREM "La Répression en Marche"...
Bâtir un parti de brics et de brocs en recrutant pêle-mêle des transfuges et des aventuriers, ça ne peut rien donner de solide.
Les transfuges ne fond que révéler leur opportunisme, le manque de vraies convictions sociales et politiques, et leur aptitude à retourner leur veste si on leur propose de nouvelles opportunités.
Les aventuriers, - il y en a eu pas mal parmi les « nouveaux députés - , nous ont donné un festival de déclarations et de prises de position allant du loufoque au révoltant, et j’espère qu’un commentateur politique en établira bientôt un bêtisier.
Il y a de quoi faire, et rire et pleurer « en même temps »…
Car c’est là le seul « en même temps » que Macron soit arrivé à donner en spectacle…
Aujourd’hui, rien ne va plus : le navire LREM a touché l’iceberg, il prend l’eau de toutes parts, voit ses six candidats éliminés au premier tour dans six élections partielles, son groupe parlementaire fondre au soleil, et les courants naître et diverger en son sein au point que le parti socialiste, comparativement, fait aujourd’hui figure de bloc compact…
Ça démissionne, ça se raccroche aux branches, on devient « indépendant », « affilié », ….
On a oublié que la vocation politique consiste à partir de convictions personnelles solides, puis d’agir dans la société pour faire avancer ses convictions.
Les politicards d’aujourd’hui font tout à l’envers : ils s’ouvrent une carrière politique comme on ouvre une épicerie ou un bistrot, et essaient d’y vendre des ingrédients issus d’une sorte de marketing idéologique, comme de vulgaire marchands de bazar qui suivent les tendances et mettent en vitrine ce qui se vend le mieux.
Autant dire que nous ne sommes pas sortis des problèmes…