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Filthy Ritch (US) (Saison 1, épisodes 1 à 3) : c'est le bordel chez les Monreaux

Publié le 22 septembre 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Avec Filthy Ritch, il y a une envie claire de revenir à un genre qui n’existe plus vraiment à la télévision. Mais une fois de plus, ce n’est pas une série originale mais simplement le remake américain d’une série néo-zélandaise du même nom. C’est Tate Taylor (La couleur des sentiments, Ava) qui s’est chargé de cette adaptation plus clinquante que réellement brillante. Pour autant, ce genre de séries me manquent et on peut rapidement se prendre au jeu de cette famille que l’on a envie d’aimer détester. Cela me rappelle GCB (2012) qui avait un peu la même idée derrière la tête et derrière toutes ces couleurs pop se cache pourtant un scénario sacrément creux. Filthy Ritch est loin d’être un brillant soap mais il en reprend les codes et les tords dans tous les sens non sans parvenir à accrocher par moment. Kim Cattrall (Sex and the City) a sa place ici même si je regrette qu’elle ne soit pas un peu plus vicieuse comme le laissait suggérer la bande annonce au départ. Il n’y a rien de véritablement transgressif dans cette série alors qu’il aurait été amusant de la voir tordre la religion et les chaînes télévangéliques de façon cocasse.

Richissime et respectueuse famille du sud de l'Amérique, les Monreaux sont à la tête d'une chaîne de télévision chrétienne très populaire. Quand le patriarche décède lors d'un accident d'avion, son épouse, véritable porte-parole au sein de cette communauté religieuse du sud, et ses enfants tentent de faire face. Eric, le fils ambitieux, entend succéder à son père. Quant à Rose, la fille, elle souffre de l'ombre envahissante de sa mère. Et comme si ça ne suffisait pas, les Monreaux apprennent que le défunt a pas moins de trois enfants illégitimes, Ginger, Antonio et Jason, lesquels figurent en bonne place dans son testament. Margaret, la veuve, va devoir se battre pour garder ces héritiers inattendus dans le rang et sauver la réputation de sa famille.

Mais Tate Taylor nous a habitué à tellement de trucs pas franchement bons au cinéma (Ava, Ma, etc.) et l’on sent qu’il a ici du mal à faire de Filthy Ritch quelque chose de brillant. C’est donc la parfaite série estivale que l’on n’a pas eu pendant l’été mais pour la rentrée. Il n’y a pas besoin de réfléchir et les intrigues sont toutes plus faciles les unes que les autres. Dommage que Tate Taylor ne donne pas mieux à Kim Cattrall dont le talent est complément gâché pendant que d’autres ont une chance malgré tout de faire quelque chose de bien et je pense à la jeune Melia Kreiling sous les traits de Ginger Sweet. Si son personnage est bourré de clichés en tout genre (comme le reste de la série), elle permet d’amener le piquant nécessaire pour donner envie de revenir. On sent aussi que Filthy Ritch cherche pourtant à être plus intelligente qu’elle ne paraît l’être sauf que les intrigues qui sont toutes plus surréalistes les unes que les autres et certains twists ramènent la série à ce qu’elle est : un soap pas franchement brillant mais divertissant. Quand on connait des séries comme Dallas ou Dynastie, forcément Filthy Ritch n’a pas vraiment de secrets pour nous et l’on sent venir à des kilomètres tous les twists qu’elle vient nous porter en fin d’épisodes. Cattrall et McRaney méritaient mieux que cette série qui n’a jamais les épaules pour être ce qu’elle aurait pu être : un vrai soap de primetime, comme Desperate Housewives et consoeurs ont pu l’être par le passé.

Note : 4.5/10. En bref, c’est pas folichon mais ça passera le temps à qui aime les soaps estivaux en manque d’inspiration et bordéliques à souhait.

Prochainement en France


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