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Critique Ciné : Antebellum (2020)

Publié le 22 septembre 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Antebellum // De Gerard Bush et Christopher Renz. Avec Janelie Monae, Eric Lange et Jena Malone.

Bush + Renz se font plaisir mais répètent un peu ce que l’on a déjà vu dans Get Out d’une certaine façon. Pour leur premier film ils recréent une ambiance que l’on connait et quand on sait qui a produit le film, c’est d’autant plus visible. Janelle Monae incarne Veronica, une auteure à succès de nos jours qui se retrouve du jour au lendemain coincée dans une plantation de coton en Louisiane à une époque qui n’est pas la sienne. Si Antebellum aurait pu jouer la carte fantastique, elle ne le fait pas vraiment et préfère alors se concentrer sur l’horreur et la terreur de cet univers. Le truc c’est que la fin du film est prévisible et on la voit venir des kilomètres en avance sur le scénario. De ce fait, le twist final sensé être important et surprenant ne l’est pas et tombe un peu à plat. Antebellum a pourtant de quoi faire un bon divertissement qui saura faire passer une soirée pluvieuse à plusieurs spectateurs mais ce n’est pas le film que j’attendais pour autant. Janelle Monae fait en grande partie le boulot demandé et permet donc de s’attacher à son récit rapidement. Dès le début, Antebellum ne perd pas de temps à nous plonger au coeur de son récit et elle incarne parfaitement ce que l’on attend d’elle.

L'auteure à succès, Veronica Henley, se retrouve piégée dans un monde effroyable dont elle doit percer le mystère avant qu'il ne soit trop tard.

La présence de Gabourey Sidibe est un vrai rayon de soleil. Ses interventions piquantes apportent un peu d’humour dans un film assez sombre où l’ambiance se veut pesante. Je dois avouer que je ne m’attendais pas du tout à une telle entrée et toutes ses scènes sont délicieuses. Alors que l’héroïne fait face à des agressions multiples par rapport à sa couleur de peau, ce personnage de meilleure amie n’a pas froid aux yeux et sait répondre avec panache. Antebellum a beaucoup de choses à raconter aussi sur la façon dont les micro-agressions du quotidien sont aussi terribles que ce qui s’est passé à l’époque des confédérés. C’est donc une aventure qui a le mérite de fonctionner par moment avant de répéter des schémas déjà vu précédemment au cinéma. Car si vous avez vu Get Out, Antebellum n’a pas vraiment de choses supplémentaires à dire et se contente souvent de répéter. Visuellement, le film a quelque chose à offrir et c’est de ce fait dommage que le scénario ne soit pas toujours à la hauteur de ce qui est mis en scène. Le directeur de la photographie Pedro Luque insuffle donc à Antebellum quelque chose, notamment dans le genre horrifique qu’il connait bien (Don’t Breathe).

Note : 5/10. En bref, Antebellum ne marquera pas les esprits mais saura être le divertissement voulu sans aller plus loin que le bout de son nez.

Date de sortie : 9 septembre 2020


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