Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé dans un communiqué publié hier mercredi que la Russie allait élargir sa liste des ressortissants de l'Union européenne interdits de territoire russe. Cette décision est présentée comme une réponse à de récentes démarches " hostiles " de la part des Européens.
Selon le communiqué, la liste des individus et des organisations européennes bannies a été élargie pour être " à parité " avec celle de l'Union européenne, sans aucune autre précision. Si aucun lien n'a été clairement établi entre les deux, malgré une nouvelle condamnation par la diplomatie russe de " la campagne de désinformation autour du ressortissant russe Navalny orchestrée par les pays occidentaux ", l'adoption de ces nouvelles sanctions intervient sur fond de critiques européennes accrues depuis l'empoisonnement présumé de l'opposant Alexeï Navalny.
L'Allemagne dit avoir identifié un agent neurotoxique soviétique élaboré à des fins militaires comme étant le poison ayant manqué de tuer l'opposant russe. Les pays de l'Union européenne ont appelé la Russie à faire la lumière sur ce qu'ils considèrent comme une tentative d'assassinat, ce que Moscou refuse de faire, estimant qu'il n'y avait aucun indice qu'un crime avait été commis.
En conséquence, les initiatives européennes pour sanctionner la Russie se multiplient. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borell avait récemment évoqué la possibilité d'une " loi Navalny " comme véhicule pour d'éventuelles sanctions. L'Allemagne a aussi dit réfléchir à des mesures punitives.