J’ai l’impressionque cela fait des années que l’on n’avait pas vu Fargo sur le petit écran. Je dois avouer que j’attendais avec grande impatience cette saison 4 et je suis dans un sen assez déçu du résultat. Notamment car la série suit une fois de plus un schéma que l’on a déjà vu et revu précédemment, sans réellement renouveler le genre. Ce double épisode ouvre donc les hostilités sans me faire vibrer comme d’autres saisons de la série ont pu le faire. Avec a peu près deux heures pour introduire les nouveaux personnages et nouvelles intrigues, je dirais que c’est presque trop d’un coup. Il y a énormément de nouveaux personnages et énormément de pans d’intrigues différentes. Au delà de ses défauts, Fargo reprend ici tout ce que l’on a connu par le passé. Ajoutez à cela le petit « inspiré par une histoire vraie » au début de chaque épisode qui vient nous rappeler pourquoi nous sommes là. Il y a peu de personnages qui viennent apporter quelque chose de surprenant dans ces deux épisodes tout cela même si certaines intrigues sont suffisamment mystérieuses pour donner un élan narratif à cette introduction. Mais les surprises se ressemblent finalement par rapport aux saisons précédentes et j’ai déjà peur que Fargo délivre une saison pot-pourri d’éléments déjà vus.
Cela ne veut pas nécessairement dire que tout cela est mauvais. Bien au contraire, mais le manque de surprises est un léger problème malgré tout. Nous sommes donc ici dans les années 50 et l’on se concentre sur deux familles du crime organisé : les Cannon et les Fadda. Les premiers forment un syndicat afro-américain, les second font parties de la pègre italienne. Le premier épisode nous fait alors une sorte de petit cours d’histoire plutôt sympathique. C’est énergique et l’on n’a pas le temps de décoller ses yeux de son écran ce qui est rassurant. Mais il y a un mais et c’et le fait que les Fadda ne sont pas les personnages les plus originaux du monde. J’ai l’impression de retrouver ce que l’on a déjà pu voir dans d’autres séries mettant en scène des familles de mafieux. Et pour les Cannon, la série fait encore patte molle et ne va pas au fond du truc. Je trouve ça réellement dommage.
On peut imaginer rapidement que Fargo veut nous offrir une nouvelle vision de ce genre d’intrigues sauf que ce ne sont pas ces deux épisodes qui vont réellement dans le bon sens. Je sais que la série peut s’améliorer et développer le tout de façon suffisamment intelligente mais j’aurais aimé qu’avec ces deux heures la série puisse faire quelque chose de plus surprenant. Je peux comprendre que ce n’est pas facile que faire des portraits différents de personnalités que l’on a déjà vu des centaines de fois dans les fictions et je suis persuadé que les scénaristes de Fargo ont des trucs en stock pour nous surprendre plus tard mais cette longue introduction n’est pas toujours celle que j’attendais non plus. Pourtant, ce qui se passe pour le moment n’est pas très engageant pour la suite de la série. Le côté détaché ne permet pas de se laisser embarquer clairement par le récit et c’est problématique. Reste à voir si la suite sera du même acabit ou bien si les scénaristes vont en faire quelque chose de plus pertinent et surprenant.
Note : 5.5/10. En bref, un double épisode pas exceptionnel mais qui suit le schéma auquel la série nous a habitué durant les trois saisons précédentes. L’originalité en moins.