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Dandy artificiel

Publié le 22 juillet 2008 par Vicomtesse Fox

Joris-Karl Huysmans a du considérer que le Dandy était si passionant qu'en l'évoquant dans ses écrits, il n'y aurait pas besoin d'autre fil conducteur. Ainsi, le roman A rebours se focalise uniquement sur le protagoniste Des Esseintes et ses folies.

Ancré dans l'époque de la décadence à la fin du XIXème siècle, cet ouvrage présente tous les aspects d'un cadre dandyèsque. Parmi Poe, Verlaine et Baudelaire, l'écrivain comme son héros défendent la littérature classique, traditionnelle, épurée et riche. On apprend alors à connaître ce personnage à travers ses diverses expériences toutes plus dandy les unes que les autres. Se retirant de la société qui pour lui est loin d'idéale, Des Esseintes part vivre à Fontenay où il se consacre aux choses raffinées de la vie méprisées par ses contemporains.

Un épisode étonnant qui montre tout particulièrement jusqu'à quel point le dandy est travaillé malgré son aire indifférent est lorsqu'il compose un bouquet de fleurs. Il imagine alors un bouquet qui serait à l'image du monde : morbide. Ainsi, il cherche des fleurs violacées et maladives et en vient à la conclusion qu'elles doivent être vraies mais ressembler à des fleurs artificielles ! C'est un bel exemple de l'excès jusqu'auquel un dandy est capable d'aller pour atteindre ce qu'il considère être la perfection…

La route de l'excès mène au palais de la sagesse. [William Blake]

*AimyRose*


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