Avec la généralisation des portables, on dira : vidéos verticales contre verticalité du pouvoir, pixels contre policiers, You Tube versus matraques, RT contre JT, résume David Dufresne dont le film ‘un pays qui se tient sage » vient de sortir sur les écrans.
Connu pour son travail de recensement des violences policières, le journaliste a fait bouger les lignes.
Aujourd’hui le principe de rendre compte par l’image est le même qu’hier Lorsque René Vautier, cinéaste, déclare aux ouvriers de Brest : « ma caméra 16mm est une arme de poing plus solide qu’un casque de gendarme mobile ».
Aujourd’hui les smartphones permettent la diffusion quasi immédiate sur les réseaux sociaux, avec des milliers de vues instantanées, c’est parfois aussi le son qui amplifie la force des images ; le « j’étouffe » sept fois répété par Cédric Chauviat, écrasé par des policiers, ajoute au poids des images sur lesquelles on voit ses jambes au bout de quelques minutes de cesser de battre.
De même le 6 décembre 2018, des lycéens sont nombreux à genoux, mains sur la tête, à Mantes la Jolie, une scène d’humiliation filmée qui frappe l’opinion publique, d’autant plus que l’on entend un policier ironisé « voilà une classe qui se tient sage ».
Autant d’exemple qui rend plus difficile les falsifications policières sur ces violences. Telle est la raison pour laquelle le Ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin, prépare un texte pour porter atteinte à la liberté d’informer, afin de privilégier uniquement la communication officielle (nouveau schéma national de Maintien de l’ordre.
« Captivant, bouleversant, terrifiant » le film projeté en avant-première, lundi 28 septembre, a fait l’effet d’une grosse claque.
Allez voir ce film, parlez-en autour de vous.
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