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Covid19 : Déjeuner en paix.

Publié le 12 octobre 2020 par Pierre Thivolet @pierrethivolet
Covid19 : Déjeuner en paix.
« Les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent », alors on est tenté de fermer le robinet à news, refuser les alertes twitter, résister à la tentation des chaînes info.

L’épidémie est là et bien là, et je ne fais partie de ceux qui à l’image d’un Trump, Bolsonaro ou Johnson veulent la nier en ironisant : « La Covid ne passera pas par moi ». Résultat, ce sont leurs peuples qui paient les pots cassés. Et cela se compte en nombre de morts et de malades. 

Mais il y a la réalité, celle des hôpitaux et là les chiffres ne mentent pas, le personnel soignant ne ment pas. Il faut donc respecter les gestes barrières, se laver les mains, port du masque etc…

Pour autant les chiffres sont aussi ce qu’on leur fait dire, et la manière dont on les présente. Et là, les media et les journalistes ont une responsabilité, peut-être La responsabilité. 

Prenez les statistiques quotidiennes de contamination, d’hospitalisation, de décès. Le portail de santé publique France donne ce matin les chiffres suivants : +16 000 contaminations, avant-hier c’était +25 000, et + 5000 nouvelles hospitalisations. Et donc on a peur. D’autant plus que les media renchérissent : « Explosion de cas », « Du jamais vu depuis Mars » etc… et les émissions spéciales entretiennent cette psychose : Comme l’autre soir, Pascal Praud sur Cnews :« Vers un nouveau confinement ? » La médecin invitée avait beau lui dire : « Mais c’est vous qui entretenez la peur !», on le sait bien : Les trains qui arrivent à l’heure n’intéressent pas. 

Or, il faudrait peut-être donner tous les chiffres : Pour l’instant le nombre de décès reste très faible : 46 en 24 heures, alors qu’il y a 2000 décès par jour en France. Rien à voir, avec les dernières grandes épidémies, même la fameuse grippe de Hong Kong dont on dit qu’elle nous a frappés en 1968-1969.

La différence vient peut-être du fait qu’aujourd’hui, un seul décès est un mort de trop. Ce qui était acceptable il y a 40 ans ne l’est plus aujourd’hui. Qui s’en plaindrait ? 

Et puis il y a 40 ans, les nouvelles n’arrivaient qu’étouffées, avec retard, avec distance. Une catastrophe en Chine ? On ne l’apprenait que plusieurs semaines après. Aujourd’hui c’est en direct live sur nos smartphones. Sans filtre. 

Or c’est le rôle des journalistes, des media de remettre en perspective, d’expliquer, de décrypter, et non pas d’être de simples tuyaux à dégorger les infos.

Il n’y a pas que le virus qui circule et nous rend malades. Nous devrions aussi adopter des gestes barrières en matière d’information. Cela c’est le travail des journalistes. Et je dis bien : travail !« Les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent J'attends qu'elle se réveille et qu'elle se lève enfin Elle m'a dit qu'elle voulait si je le permettais Déjeuner en paix, déjeuner en paix » C’est ce que chantait Stéphan Eicher, c’était en 1991, comme quoi il y a 40 ans déjà…On réécoute ou on découvre : https://youtu.be/S7cP8jGMtAE

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