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50 States of Fright (Saison 2, 10 épisodes) : nouvelles aventures pour un temps limité

Publié le 23 octobre 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Avec son anthologie, Sam Raimi nous plonge dans des légendes aux quatre coins des Etats-Unis et je dois avouer que la première salve ne brillait pas forcément. Pour autant, 50 States of Fright a encore des choses à nous dire dans cette nouvelle salve d’épisodes. En dix épisodes, nous avons droit à quatre nouvelles histoires. « Almost There » la première exploite intelligemment la peur du vide. Ecrite par Bryan Woods et Scott Beck à qui l’on doit A Quiet Place, cette aventure en trois parties parvient à offrir le spectacle que j’attendais. Tout est permis pour nous faire frissonner et à chaque épisode de nouveaux frissons viennent s’ajouter aux précédents. Le twist final est assez bien amené même si je m’attendais finalement à quelque chose de légèrement différent. Au delà de ça, c’est avant tout sur quelques bons jump-scares inspirés de tout un tas de genres horrifiques qui font tout le boulot. ‘Almost There’ fait clairement partie de mes aventures préférées car elle ne cherche pas à complexifier la « légende » mais simplement faire quelque chose d’efficace. Et elle s’assume en tant que tel.

Comme toute anthologie, il y a des histoires qui ne fonctionnent pas. Je n’ai pas été plus emballé que ça par « 13 Septs to Hell ». Ces deux épisodes tournent un peu autour du pot et ont du mal à créer une intrigue surprenante. Il y a quelques frissons mais ce n’est pas suffisant pour en faire une aventure mémorable. Dans son format, 50 States of Fright fonctionne d’ailleurs bien mieux en trois parties qu’en seulement deux. « Red Rum » reprend le principe de la maison hanté à sa sauce avec les morts qu’il faut pour nous offrir un divertissement à la fois amusant et un brin plus intéressant. Pour autant, la légende n’était pas exceptionnelle mais elle est grandement aidée par Christina Ricci. Cette dernière est amusante sous les traits de la gardienne des lieux. Visuellement, on retrouve aussi l’ambiance que Sam Raimi avait voulu créer dans les deux premiers épisodes de la saison 1 et dans la plupart des productions Blumhouse. D’ailleurs, Isa Mazzei et Daniel Goldehaber qui ont écrit et réalisé ce triple épisode ont travaillé chez Blumhouse.

La dernière aventure, « Dogwood-Azalea » reprend la mécanique du film d’horreur familial avec une maison abandonnée et des apparitions étranges. Cela a tout d’une sorte d’Amityville des années 2020 sans pour autant l’assumer totalement. L’un des problèmes de ce double épisode est sa mise en scène qui donne l’impression de voir une mauvaise série Z sortie directement en DVD au milieu des années 2000. D’ailleurs, avec aussi peu d’épisodes, cette aventure se termine un peu en eau de boudin avec le besoin de venir a bout du twist final rapidement, sans prendre le temps de réellement l’installer.

Sur certains points, cette seconde salve d’épisodes était un peu plus palpitante que la première. Je n’attendais rien une fois de plus de 50 States of Fright et les scénaristes ont réussi à faire ce que je suis venu chercher sans trop forcer. La série n’a pas suffisamment de temps non plus pour nous plonger complètement au coeur de chaque aventure. Mais peut-être que finalement 50 States of Fright est la seule série qui a su exploiter le principe des épisodes de moins de dix minutes. C’est presque dommage de se dire que Quibi c’est fini car 50 States of Fright avait encore des intrigues à raconter. On n’a pas encore été au bout des 50 états américains qui devaient chacun nous conter une légende urbaine à sa sauce.

Note : 5/10. En bref, 50 States of Fright a encore une fois frappé avec de bonnes idées mais toutes n’ont pas forcément le temps nécessaire pour en faire quoi que ce soit de surprenant.

Disponible sur Quibi


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