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La vie de l'Université de tous les savoirs

Publié le 28 octobre 2020 par Christophefaurie
La vie de l'Université de tous les savoirs
Voilà un livre passionnant ! La question du vaccin m'a amené à des relectures concernant la biologie moléculaire. Après un premier ouvrage de 1975, voici ce que l'on disait en l'an 2000, lorsque l'Université de tous les savoirs a organisé 366 conférences traitant des savoirs du XXème siècle. 

Ce qu'il a de fascinant, c'est la complexité de la nature. Lorsque l'on a découvert la structure de l'ADN on a cru avoir trouvé le Graal. Il suffisait de connaître les gènes et leur fonction, pour pouvoir programmer l'homme, et le garantir, quasiment, de toutes les maladies. Ce que l'on nomme "eugénisme". Mais cela ne s'est pas passé comme prévu. 

Voici ce que j'ai noté : 

  • Le contexte joue un rôle considérable sur les gènes et les cellules ! La vie humaine part d'une seule cellule, qui se divise. Pourquoi et comment les cellules se spécialisent-elles ? Apparemment tout dépend de leur position, et de leur environnement. Et, à l'envers, si l'on prend un noyau d'une cellule spécialisée, et qu'on le place dans une cellule qui ne l'est pas, il perd sa spécialisation. C'est comme cela que l'on fait des clones. Tout semble une question de "conditionnement". Les gènes sont "conditionnés" par l'ADN non codant, les cellules sont "conditionnées" par leur environnement, les mécanismes physiologiques ont des fonctions qui dépendent des circonstances, les populations qui se ressemblent physiquement, proches géographiquement, peuvent être très éloignées génétiquement... Un exemple, que j'ai déjà cité, montre ce phénomène dans notre vie : un livre a pour fonction la "lecture", mais, s'il y a du vent et que l'on veut qu'il n'emporte pas des feuilles de papier, le livre devient un presse-papier. 
  • Peut-être pour les mêmes raisons : les clones, des êtres ayant le même équipement génétique, ne se ressemblent pas parfaitement. (De même que l'on peut distinguer des jumeaux l'un de l'autre ?)
  • Il semble aussi que la science ne soit pas sans préjugés. "L'homme préhistorique a une double histoire : la sienne propre et celle de nos représentations." Ainsi, par exemple, l'évolution de l'homme ne serait pas celle que l'on dit. Il aurait pu y avoir diverses hésitations et recombinaisons entre "singes" et "hommes". Qui sait si certains "hominidés" ne sont pas, en fait, les ancêtres de singes ? En tout cas, les nouvelles "espèces" partent de mutations affectant un tout petit nombre d'individus. 
  • "Nous sommes aujourd'hui devant une nouvelle ère qui aura des répercussions sur la vie de chacun aussi importantes qu'il y a 10000 ans, lorsque l'agriculture s'est progressivement répandue sur l'ensemble de la planète." Les espoirs des scientifiques étaient encore immenses en l'an 2000. Le livre est plein de "transgénèse", de "modification à la demande de n'importe quel gène",  "d'ingénierie des animaux domestiques", de "clonage thérapeutique", d'utilisation de virus comme vecteur de changement de gènes humains, et de mécanismes robotisés à haut rendement pour identification des fonctions des molécules organiques... Ajoutez à cela ce qui est dit de l'expérimentation sur l'animal, et la complexité de la nature, qui met rapidement la science devant ses illusions, peut paraître notre meilleur amie. 

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