Souvenons-nous, il y a quatre ans Trump était élu. Il le sera peut-être encore cette fois-ci, qui sait ? Sauf que cette élection a suscité beaucoup de remous. D'abord, parce qu'il s'est fait élire avec une minorité de voix, mais surtout parce qu'il s'en est suivi le scandale Cambridge Analytica.
Cet organisme recueillait les infos personnelles d'utilisateurs Facebook avant de les revendre au plus offrant. On parlera toujours de l'accord explicite donné, mais on sait tous qu'on ne lit pas entièrement les contrats d'utilisation... Bref, cela a permis au camp républicain de gagner la bataille électorale en ligne et in fine sur le terrain également.
Les fake news vont bon train Outre-AtlantiqueDu coup, on aurait pu croire que les démocrates, peu fiers d'avoir perdu, auraient fait le forcing pour essayer de réguler les infos. Et bien en fait, pas du tout ! Que du contraire, ils utilisent également les même méthode.
En réalité, les plus grands régulateurs de l'info aux Etats-Unis sont les sociétés privées comme Facebook, Twitter et consorts qui font de la modération. Depuis peu, Facebook pénalise d'ailleurs la visibilité des pages publiant trop de fake news, mais cela suffit-il vraiment ?
La réalité, c'est que contrairement à l'Europe, des règlements sur le respect de la vie privée et la non-utilisation des données n'existent pas. Le RGPD est, pour les Américains, une sorte d'entrave à la liberté.
Evidemment, nous, Européens, avons du mal à comprendre l'intérêt de s'attaquer par vidéos virales et messages publicitaires au bord de la diffamation. En tout cas, c'est fort loin des messages polissés qui passent sur les chaînes télé avant la présidentielle...
Enfin, et comprend mieux comment les candidats font pour sortir autant de vidéos en si peu de temps, voici un chiffre. 11 milliards, c'est ce que coûtera probablement la campagne présidentielle US selon CNBC. Un montant qui promet de beaux jours à la pub sur le web !