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Me voilà groom de polo

Publié le 31 octobre 2020 par Theopencloset @opencloset_bkt
Me voilà groom de polo

Hello!

Voilà plus d'un mois déjà que nous avons quitté Sydney pour partir travailler dans une écurie de polo et je voulais prendre le temps de partager un petit peu avec vous comment se passait tout ici. C'est pour nous un changement de vie radicale après avoir vécu plusieurs mois dans une grande ville, nous voilà arrivés en pleine campagne dans un cadre magnifique entouré de colines, de vaches, de chevaux... et de kangourous.

Le dépaysement est total puisque le premier supermarché est à plus d'une heure de voiture et le réseau inconnu au bataillon. Ce fut le choc au début mais on commence à s'y faire tout doucement et finalement ça fait du bien aussi.

Pour ma part, je travaille en tant que groom avec les chevaux de polo tandis que Max est dans une autre équipe et s'occupe de l'entretien des terrains et des différents espaces verts (il y en a beauuuuucoup car l'endroit est énorme^^). En tant que groom, je suis responsable d'un groupe de chevaux que je dois nourrir, travailler, faire leurs soins, et surtout les préparer pendant les concours. J'ai beau avoir été dans le milieu du cheval depuis toute petite mais j'avoue ne pas trop m'y connaître dans cette discipline toute nouvelle pour moi et j'adore la découvrir un peu plus chaque jour, surtout car c'est un sport en relation également avec mes origines argentines.

Et c'est comme ça que depuis plus d'un mois, fini les grasses mat' et les tenues stylées, les journées commencent tous les jours à 6h00 en enfillant un jean et un sweatshirt pour aller chercher les chevaux dans leur paddock et leur donner à manger dans leur boxe. On a souvent la chance d'assister au levé du soleil et on croise régulièrement des kangourous sur notre chemin. C'est vrai que c'est tôt mais je n'ai jamais regreté ces réveils très matinaux en plein milieu de la nature.

Vers 7h30, on part en "set" (tours de piste) pour échauffer les chevaux, vérifier qu'ils vont tous bien et surtout qu'aucun n'est boiteux ou blessé. C'est quelque chose de complètement nouveau pour moi, monter un cheval tout en en tirant plusieurs autres. En arrivant je n'en tirais qu'un puis deux. Maintenant on en tire généralement 3 voir même 4 en plus de celui qu'on monte. C'est tellement dingue d'être là avec 5 chevaux entre les mains! Je suis complètement fan de la sensation qu'on a à galoper entourée de chevaux tenus par un simple licol. Des fois (souvent), certains vont plus vites que d'autres et ça peut devenir un peu galère mais ça reste gérable.

Le reste de la journée, les chevaux sont montés individuellement par les cavaliers de polo et je m'occupe de leur préparer chaque cheval. On a différentes tâches à réaliser durant la journée puis chaque fin d'après-midi, on doit nettoyer tous les boxes, nourrir les chevaux et les remettre dans leur pré.

Les jours de match, je groom pour un cavalier qui peut avoir entre 7 et 9 chevaux (parfois bien plus) par match, et je dois m'occuper de les seller et deseller entre chaque "chukkas" qui sont des périodes de jeu d'environ 7 min.

Lorsque je montais en saut d'obstable, j'aimais prendre jusqu'à une demi-heure pour préparer mon cheval tranquillement, alors autant vous dire que déseller complètement un cheval et en reseller un autre en moins de 7 minutes, c'était un sacré défit ! Avec l'entrainement, j'ai réussi à trouver mon rythme et à tout faire dans les temps, c'est ma petite victoire personnelle. Les matchs restent un moment plein d'adrénaline car le rythme est tout de même intense mais beaucoup moins stressant qu'au début.

Autant vous dire que j'adore ce travail. Passer ma journée avec des chevaux et pouvoir de nouveaux monter tous les jours est tout simplement un pur bonheur. On s'attache à nos chevaux, on apprend à connaître leurs particularités et c'est vraiment tout ce que j'aime.

Alors oui, des fois la mode me manque, pouvoir sortir boire un verre en ville le soir, ou meme tout simplement avoir du réseau et pouvoir être un peu plus présente sur les réseaux sociaux sont des choses auxquelles je ne dirai pas non. Tout comme le fait d'être un peu plus près de Sydney pour pouvoir voir ma petite soeur plus souvent. Mais avoir la possibilité de travailler dans ce milieux quelques mois, coupés de tout mais aussi du Covid et toutes les galères qu'on a pu avoir dernièrement, c'est exactement ce dont j'avais besoin et je suis ravie d'être ici avec mon chéri.

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