Le trumpisme à terre ne serait pas que la seule défaite de Trump, mais celle de tous ceux qui s’en réclament, par bouts ou en bloc...
Les États-Unis tremblent… et nous avec. Quoi que nous pensions de ce pays et de sa place dans le monde en tant que première puissance, l’élection de son président nous importe car elle donne souvent le «la» de ce que nous osons nommer: une certaine idée de l’Amérique. Nous pouvons le regretter, mais de cette idée dépend beaucoup de choses, à commencer par cette «ambiance internationale» qui détermine une bonne part de l’avenir de l’humanité.
Depuis sa surréaliste accession au pouvoir il y a quatre ans, et après un mandat catastrophique, Donald Trump se retrouve face à une réalité cruelle: comme en 2016, les démocrates remporteront le vote populaire. Le rejet sera brutal. Jamais un président sortant n’avait abordé le scrutin dans un tel état de fragilité. Mais attention au scénario catastrophe. À la faveur du système électoral, qui ignore le suffrage universel direct, le milliardaire réussira-t-il une nouvelle fois à déjouer les pronostics, singulièrement dans les Swing States stratégiques? Ou sera-t-il balayé dans les États clés, comme le laisse croire la plupart des instituts de sondage? Dès lors, acceptera-t-il sa défaite, lui qui a promis le chaos, ou choisira-t-il d’emmener les États désunis d’Amérique jusqu’à l’incertitude démocratique?