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Suburra (Saison 3, 6 épisodes) : dernier chapitre pour les mafieux de Rome

Publié le 02 novembre 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Suburra c’est fini ! Cette saison conclut plutôt bien l’histoire débutée en 2017. Avec seulement six épisodes, Suburra ne perd pas de temps pour installer toutes les intrigues et tous les personnages. Je dois avouer que je ne m’attendais pas spécialement à ce que Suburra se termine de façon différente du film de 2015. Samurai meurt dans le tout premier épisode de la saison 3 et ce n’est pas la seule surprise à laquelle il faut s’attendre dans cette saison. A la fin, Spadino se venge de son frère aîné Manfredi et quitte sa femme Angelica afin de se retrouver sur un bateau avec celui qui est à ses côtés depuis le début.

Cette saison a clairement envie de tuer tout sur son passage et je dois avouer que cela fonctionne très bien. Les rebondissements s’enchaînent, quitte à devenir par moment un peu cartoonesque. Disons que Suburra va tellement au bout de certains éléments que cela peut devenir un peu moins réaliste assez rapidement. Ce qui manque parfois à cette saison ‘est notre troisième personnage, qui s’est suicidé dans la saison 2. L’histoire de Spadino a toujours été intéressante car elle n’a pas été de tout repos. Notamment car l’amour de Spadino pour Aureliano est ce qu’il y a de plus fort et cette image finale, le laissant naviguer avec le corps d’Aureliano dans ses bras est une belle image. Spadino respecte d’ailleurs la dernière volonté de celui qu’il aime. Cette saison se concentre d’ailleurs beaucoup moins sur la vie privée de ses personnages et préfère nous balancer toutes les rivalités en pleine figure quitte à perdre du coup l’attrait de la série au départ que son ses personnages.

Le fait que la saison 3 soit la dernière ressert aussi l’étau autour de quelques personnages. Le suicide de Lele dans la saison 2 avait alors provoqué une vraie surprise alors que cette année conclue la série de façon assez classique. Tout est assez prévisible et c’est peut-être ce qui m’a le plus déplu. Avec seulement six épisodes, je comprends que Suburra devait aller plus rapidement mais elle perd un peu de son attrait et je trouve ça dommage. D’autant plus que les personnages sont bons et l’on ne prolonge donc plus, par manque cruel de temps, leur vie personnelle et les quelques scènes plus touchantes que la saison nous délivre rapidement. Du coup, la saison 3 ne parvient pas vraiment à faire le lien que j’aurais souhaité avec le film (alors que c’est sensé être un prequel du film !).

Tout commence là où on avait laissé la série il y a presque deux ans maintenant : peu de temps après le suicide de Lele. Rome est toujours divisée entre toutes les familles du crime organisé romain et la corruption continue dans le monde politique (incluant bien entendu l’Eglise). Sara est de son côté plus intéressée par le nouveau Maire de Rome, Amedeo Cinaglia. Et Samurai de son côté a une influence qui se dégonfle rapidement au début de la saison. La mort de Samurai est presque ce qu’il y a de plus facile alors qu’il s’agissait d’un personnage qui impliquait une vraie menace. Le fait est que Suburra perd là aussi un peu de ce qui faisait la force de sa mécanique dans les deux premières saisons en voulant aller trop vite de partout. La mort de Samurai ouvre donc la saison mais bien que cette mort soit choc, elle n’a pas l’effet que j’aurais pu espérer non plus.

La vengeance de Spadino et Aureliano est trop éloigné dans sa façon d’être mise en scène de ce qui faisait l’intérêt de Suburra au départ et la rendait finalement plus authentique que d’autres séries de mafieux. En dehors du casting, la série a du mal à associer la fin de la saison avec le début du film et bien que cela offre une certaine forme de conclusion je n’ai pas été le plus convaincu non plus. Ainsi, la saison 3 de Suburra est un peu bâclée par manque cruel de temps pour créer à nouveau ces émotions riches qui pouvaient nous lier aux personnages et aux histoires qui nous étaient contées. L’efficacité revient donc aux scènes d’action, plutôt sympathiques et au casting auquel on s’est attaché au fil des années.

Note : 5/10. En bref, une conclusion un peu bâclée par manque cruel d’épisodes et une implication émotionnelle moins forte qui fait pâtir la série.

Disponible sur Netflix


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