« Non seulement je n’ai jamais compris la séparation des églises et de l’Etat comme une persécution, mais je ne l’ai jamais comprise comme une vexation, comme une taquinerie » écrit Jean Jaurès dans un article du 30 avril 1905.
Cet article était une réponse à des parlementaires, dont Clémenceau, qui l’avait accusé d’être un socialo-papalin, car il refusait une loi anticléricale.
On trouve une similitude à l’actualité d’aujourd’hui avec l’anathème « d’islamo-gauchiste » qui est utilisé pour mettre à l’index ceux qui refusent les logiques d’affrontements identitaires.
Mettre en question la loi de 1905 pour « prétendre renforcer la laïcité » contre le séparatisme islamique, c’est faire croire que la version de l’Islam qu’en donnent les fanatiques intégristes est peu ou prou celle de l’ensemble des musulmans, et donc sortir du cadre de la laïcité, laïcité que 87% des français soutiennent selon un sondage de mars 2019 de l’institut IFOP / Fondation Jean Jaurès.
Dans ce même article Jaurès avait ajouté : « Le Jésuitisme est haïssable dans la libre pensée comme dans la religion ».
Avec Emmanuel Macron rien n’a décidément changé !