Bonjour la blogo!
Il était temps que je revienne avec une critique ciné, cette fois du dernier film que j’ai pu voir en salles avant ce deuxième confinement. Un film frais, adorable, drôle, terriblement british, et qui m’a mis du baume au cœur pour quelque temps…
On parle donc ajd de The Personal History of David Copperfield, et non, pas celui que vous pensez, et je ne spoile rien!
Synopsis
La vie du jeune David Copperfield change drastiquement quand son enfance idyllique aux côtés de sa mère Clara et de sa gouvernante Peggoty est chamboulée par l’arrivée d’un beau-père abusif, qui envoie David travailler dans son usine…
Charles, le théâtre et la classe britannique
David Copperfield, la plupart des gens associent ce nom à un magicien qui parvient à faire disparaitre des rames de train en direct à la télé. Mais, pour la gent britannique, c’est surtout un personnage créé par le grand Charles Dickens, adepte devant l’Éternel des histoires dramatiques, drôles et réalistes.
Charles, à travers des héros comme Oliver Twist ou encore Nicholas Nickleby, aime dépeindre l’époque victorienne, dans sa beauté, mais aussi dans ses travers. Ainsi, David Copperfield évolue-t-il dans un univers extraordinairement coloré et agréable; puis sombre, sale et cruel.
Pour la petite histoire, comme ça, en aparté, David a été incarné, au cinéma comme en télévision, par ni plus ni moins que Ian McKellen (1966); Daniel Radcliffe (1999, le rôle qui l’a révélé); ou encore Hugh Dancy (2000).
Charles Dickens a même distillé çà et là des éléments de sa propre vie, ce qui explique que le roman ait été rédigé à la première personne, comme une autobiographie. Ce que le film rend magnifiquement bien, en utilisant la voix de David pour rendre ce côté ‘je vous raconte ma vie’.
L’esthétique du film, elle, est résolument théâtrale, pour justement continuer dans la veine d’un récit raconté par son personnage principal. Preuve en est le casting, composé d’acteurs évoluant beaucoup sur les planches. Leurs personnages, hauts en couleurs, peuvent parfois paraitre caricaturaux tant on force le trait, mais n’est-ce pas là le but d’une histoire que l’on raconte? De forcer le trait, de garder l’attention du public en en rajoutant des tonnes?
Autre atout volontairement théâtral que j’ai juste A-DO-RÉ: les personnages sont d’origines variées. Ainsi, un personnage d’origine asiatique peut avoir pour fille une actrice noire. Et cela ne choque personne, puisque, dans l’univers présenté, c’est la norme. WELL FUCKING BLOODY DONE ENGLAND!
J’ai adoré ce côté théâtre, j’ai adoré chacun des personnages, oui, chacun d’entre eux, j’ai ri, énormément, j’ai pleuré aussi, mais en résumant, je suis tombée sous le charme de cette fable terriblement bien racontée.
Dev le Magnifique
On parle casting? Je n’attends que ça!
David Copperfield aura donc les traits du merveilleux Dev Patel, qui choisit définitivement bien ses rôles. Il est solaire, magnétique, juste extraordinaire, comme toujours. Et, comme toujours, il a fait fondre Maman en larmes. Ça ne rate jamais depuis Lion.
Il aura pour camarades de jeu, en vrac: mon chaton Aneurin Barnard (James Steerforth); le grand Paul Whitehouse (Mr Peggoty); Gwendoline Christie (Miss Murstone); Ben Whishaw (Uriah Heep); Morfydd Clark (Dora Spenlow); Benedict Wong (Mr Wickfield); Anna Maxwell Martin (Mrs Strong); Ruby Bentall (Janet) ou encore Sophie McShera (Mrs Crupp).
Mais le film est aussi porté par trois acteurs FABULEUX, et je pèse mes mots, qui ont pris un plaisir plus que communicatif à interpréter leurs rôles, certes secondaires, mais indispensables:
Tilda Swinton, d’abord, donc je suis fan depuis moultes lunes, qui incarne Miss Trotwood, la tante de David. Elle est savoureuse, drôle à en pleurer, et je l’aime, okay?
Hugh Laurie, ensuite. Rare, désormais, et d’autant plus pour des rôles qui lui vont comme un gant. Il est loin l’irascible Dr House, car son Mr Dick est un gentil fou qu’on adorerait héberger, nous aussi.
Et Peter Capaldi, enfin. Mon Twelve d’amour, qui semble enfin reconnu dans son génie après avoir lâché le tournevis sonic du Doctor, et qui revêt les habits fort seyants de Mr Micawber avec une joie non dissimulée. Je regrette juste son accent écossais, le personnage étant cockney.
Bref, TPHoDC est un joyau de la couronne, un film à part, qui ne se fera pas que des amis, mais qui trônera dans ma DVDthèque pour des soirées insipides qui demandent une pincée d’humour anglais.
Note: 8,75/10 (scénario: 7/10 – jeu: 10/10 (sans aucune hésitation) – BO: 8/10 – British-spirit: 10/10)