Cela fait un bout de temps que je ne vous ai pas parlé des séries de l’univers « One Chicago » car je n’avais plus grand chose à raconter dessus. En effet, j’avais l’impression de raconter à chaque fois la même chose sur des séries que j’apprécie mais qui restent des séries procédurales. Donc pourquoi ne pas profiter de cette rentrée un peu différente pour faire le point avec les premiers épisodes des nouvelles saisons de Chicago Med, Chicago Fire et Chicago P.D.
Chicago Med // Saison 6. Episode 1. When Did We Begin to Change.
Le bal s’ouvre avec Chicago Med et la série n’oublie pas la pandémie qui fait rage dans le monde. La COVID-19 a sa place dès le départ avec un protocole sanitaire qui donnerait presque l’impression que nous sommes face à une série d’anticipation comme on avait déjà pu en voir dans les années 2000 racontant les histoires d’une pandémie mondiale. La série installe un climat de tension assez impressionnant dès les premières minutes afin aussi de nous faire ressentir la pression sous laquelle évolue actuellement le monde médical. La série reprend aussi la formule qu’elle exploite depuis ses débuts tout en amenant ses personnages une fois de plus sur le devant de la scène.
April de son côté est clairement notre héroïne de la semaine et bien que sa relation avec Ethan soit terminée, ce dernier a peur pour elle. La série ne veut pas faire de la COVID-19 quelque chose qui va prendre toute la place dans la série non plus. En effet, Chicago Med a l’intelligence de ne pas uniquement parler de ça contrairement à The Good Doctor par exemple avec ses deux premiers épisodes. La série parle aussi des autres patients et de la place de ses soignants au coeur même du système médical américain. Afin de rappeler (comme dans la série de ABC) que les soignants ne sont pas immunisés contre le coronavirus, le Dr Daniel Charles a eu le virus (et s’en est sorti). La scène avec sa fille vient ramener une fois de plus toute cette histoire de coronavirus sur le devant de la scène afin de démontrer à quel point être médecin c’est une vocation.
Il y a tout de même quelque chose de terrible dans ces histoires de COVID traitées dans les séries médicales américaines dans le sens où des patients meurt sans pouvoir avoir leurs proches à côté d’eux. C’est quelque chose qui se passe encore aujourd’hui mais qui permet aussi aux téléspectateurs de se rendre compte du problème de ce virus qui éloigne les proches de ceux qui sont sur le point de mourir. En tout cas, ce premier épisode est bien plus intéressant que celui de la saison précédente en espérant que la suite de la série tienne la route elle aussi car la saison 5 était en partie ennuyeuse à mes yeux. La pandémie parvient ainsi à s’introduire dans la vie de l’hôpital de façon originale sans en rajouter sur les bons sentiments ce qui donne aussi un nouveau souffle à la narration qui s’avère bienvenue.
Note : 6.5/10. En bref, un retour réussi qui n’abuse pas du côté parfois très pathos de la série médicale de Chicago et use intelligemment de la pandémie.
Chicago Fire // Saison 9. Episode 1. Rattle Second City.
Le cliffangher qui manquait cruellement à la fin de la saison 8 débarque dans ce premier épisode de la saison 9 avec le destin de Brett et Mack est dans la balance. Pour autant, si c’était cet épisode qui était prévu pour conclure la saison précédente, je dois avouer que je suis sacrément déçu. Non pas pour le cliffangher mais plutôt pour l’intégralité de l’épisode. Contrairement à Chicago Med, on est ici sur une vitesse de croisière assez tranquille. Alors que la pandémie est discutée rapidement afin de rendre compte du monde dans lequel les personnages vivent actuellement, Chicago Fire prend son temps afin de remettre en place les personnages et les enjeux. On apprend des changements dûs à la pandémie et notamment le programme Girls on Fire de Stella qui a été abandonné. Elle continue de se battre pour son programme et c’est tout à son honneur. Je dois avouer que cette intrigue et la passion avec laquelle Stella le défend donne envie de voir la série persister dans ce chemin là.
Toute l’histoire du Molly’s est franchement une partie que la série devrait un peu abandonner. Mouch et Hermann parlent de faire une chasse au trésor afin de faire bouger les choses mais une fois de plus j’ai comme l’impression que Chicago Fire ne sait plus quoi faire. La relation entre Casey et Brett fait une fois de plus cas de présence dans la série (pour le plus grand plaisir de ceux qui aiment cette relation). Je ne sais pas quoi attendre de cette histoire dans la suite de la saison mais j’espère qu’ils vont éviter de tourner un peu trop autour du pot.
L’incendie dans le studio de photo permet enfin de donner un coup de fouet à un épisode assez peu fourni en rebondissements. Si les personnages ont une place importante dans Chicago Fire, j’aime bien aussi quand ils sont sur le terrain car c’est dans ce genre de moment qu’ils sont mis en danger et que la série happe le téléspectateur. Cela permet de créer du suspense et de la tension bienvenue au milieu d’un enchaînement de scènes et de dialogues qui ne sont à mes yeux pas vraiment dignes d’un premier épisode de saison. Habituellement, j’ai l’impression que les épisodes de Chicago Fire sont meilleurs que ceux de Chicago Med et pour le coup la dernière a offert une bonne entrée en matière alors que la première m’a déçu. Bien entendu, la série n’a pas beaucoup changé aussi ce qui est presque rassurant (en dehors du protocole de distanciation sociale). Mais après neuf ans, Chicago Fire reste une série qui me séduit par une gestion toujours aussi intéressante des personnages.
Note : 5/10. En bref, une rentrée un peu en demi-teinte avec un manque d’enjeux. Le cliffangher (qui était attendu à l’issue de la saison 8) fera l’affaire pour donner envie de revenir la semaine prochaine.
Chicago P.D. // Saison 8. Episode 1. Fighting Ghosts.
Chicago P.D a toujours été ma série préférée de l’univers One Chicago. Peut-être car j’ai toujours préféré les séries policières mais je dois avouer que c’était le premier épisode que j’attendais le plus. Comme on pouvait s’y attendre suite à la fin de la saison précédente, l’épisode est centré sur Kevin Atwater. Ce dernier était au coeur même du final de la saison 7 et la série ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Le fait que Atwater ait décidé de dire aux affaires internes sur son ancien partenaire qui était raciste n’a fait que lui créer de nouveaux ennemis. Les intimidations dont il est victime est intéressant car cela permet d’ajouter un peu de piment autour des personnages de la série et notamment de l’un de mes personnages préférés.
Une série policière avec un personnage afro-américain qui se bat contre le racisme dans le monde de la police est quelque chose de fort et je dois avouer que cela fonctionne parfaitement dans Chicago P.D. La série démontre une fois de plus qu’elle reste actuelle et qu’elle aime toucher à des sujets complexes comme celui-ci. Atwater se retrouve donc dans une situation pas franchement enviable en plus de questionner si ses coéquipiers sont dans son camp ou non. En parallèle, les tensions à Chicago n’ont jamais été aussi importantes. Quand notre équipe doit intervenir après qu’une fille de cinq ans se soit faite tirer dessus, personne dans le quartier afro-américain ne veut offrir son aide. Lorsque Atwater pointe le fait que la police n’a pas forcément été bonne dans le pays, alors Chicago P.D donne clairement son point de vue sur ce qui se passe actuellement aux Etats-Unis. Notamment avec le mouvement Black Lives Matter que Chicago P.D défend clairement tout en offrant aussi une hostilité qui apporte une tension palpable.
Voight de son côté se retrouve maintenant avec un personnage qui n’aime pas spécialement sa façon d’opérer. Nicole Ari Parker apparaît comme un bon nouveau personnage ici même si je dois avouer que j’ai hâte de voir la suite. L’idée de faire un exemple de Voight est intéressante mais je n’ai pas envie de voir Voight faire le flic normal. Ses tactiques, en marge de la loi, sont souvent ce qui fait aussi la force du personnage. Le cliffangher de cet épisode entourant Atwater est clairement un bon cliffangher. Je dois avouer que j’ai bien plus hâte de voir la suite de la saison de Chicago P.D que les autres Chicago. La série sait augmenter les enjeux rapidement et introduire un peu plus d’éléments pour développer les personnages et les intrigues qui les entoure ce qui après huit ans est assez impressionnant.
Note : 7/10. En bref, retour réussi avec Atwater une fois de plus au centre des intrigues de la saison. Rassurant pour la suite, j’ai hâte de voir où ils vont nous emmener…