A la requête de Cana Bois dont le promoteur n’est autre que l’homme d’affaires Nassar Bouhadir, une citation directe été servie le 9 novembre
dernier, au directeur général du Port autonome de Douala à qui il est reproché d’entretenir le flou autour des clauses relatives à la Convention
d’occupation temporaire d’une parcelle du domaine public portuaire.
Le Dg du Port autonome de Douala est attendu le 03 décembre prochain à 7h30 et par devant le Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo siégeant en matière correctionnelle en la salle ordinaire de ses audiences au palais de Justice. C’est la quintessence de la citation directe servie par Me Guy Efon, huissier de justice près de la Cour d’appel du Littoral. Et dont le Messager a reçu copie. Le plaignant a pour nom Nassar Bouhadir, le patron de la société Cana Bois. Ce dernier reproche au directeur du Port autonome de Douala, d’avoir dit-il, imposé à certaines sociétés au rang desquels Cana Bois, une nouvelle tarification des redevances locatives jugée suicidaire pour ces investisseurs. Alors même, poursuit-il, que cette société a signé avec le Pad, une Convention d’occupation temporaire d’une parcelle du domaine public portuaire en date du 25 mai 2015 et valable pour une durée de dix ans. A en croire le sieur Bouhadir, cette décision consentie sur la base du Tarif hors taxe de 715F/m2/an tout comme les taxes sur la valeur ajoutée et autres exigences contenues dans le contrat, n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque transgression de sa part.
Interrogés, des proches collaborateurs du Dg du Pad estiment que cette nouvelle sortie de Nasser Bouhadir ne mérite pas que l’accusé y accorde de l’intérêt. Sans aucune autre forme de procès. Dans les faits, le patron du Pad qu’on dit soucieux de contribuer à la rentabilité de l’entreprise portuaire à travers la promotion des meilleures pratiques en matière de gestion et d’opérations portuaires afin de fournir à ses clients, des services de qualité, se fondant sur des textes, a exigé à une cinquantaine de ses amodiataires, de reverser 200% en termes de locations. Une décision qui ne rencontre pas logiquement l’assentiment de ces derniers, conscients que les incidences sont tout simplement désastreuses.
A noter que le Port occupe une position des plus stratégiques grâce tout d’abord à une politique rigoureuse d’investissement qui lui a permis de disposer d’infrastructures adaptées aux différents trafics classiques et spécialisés ; ensuite à une présence internationale de plus en plus remarquée.