La première saison d’El Embarcadero était plutôt réussie et surtout efficace grâce à des personnages attachants. A l’issue de la première saison, Martina révélait à Veronica qu’elle était en fait Alex, la femme d’Oscar. C’est un point de départ intéressant pour cette saison 2 qui reprend plus ou moins la même dynamique mais malheureusement avec le besoin d’étirer plus que nécessaire les intrigues. Le problème de cette saison c’est que le scénario cherche à faire durer encore et encore des histoires qui ne prenait pas autant de temps d’antenne dans la saison 1. Plus complexifier son récit, Alex Pina nous plonge un peu plus dans ce que Oscar cachait et notamment une maison dans une autre ville. Tout cela va nous conduire à retrouver le père d’Oscar. Si cela va de pair avec ce que l’on peut attendre de El Embarcadero, ce n’est pas plus brillant que ça non plus.
La relation entre Alex et Conrado est à côté de ça un élément narratif sirupeux qui a du mal à créer un vrai engouement. Car ce qui nous intéresse finalement ce n’est pas Alex qui couche avec Conrado sur sa moto mais plutôt sa relation avec Veronica. Toute cette tension sexuelle entre les deux femmes est intéressante et permet finalement d’aller au bout du récit. Car ce qui permet d’aller au bout de cette saison 2 c’est plus le fait que l’on est pendus au dénouement qu’autre chose. Et d’ailleurs, quel dénouement décevant ! On nous révèle donc enfin ce qui s’est passé avec la mort d’Oscar. Ce dernier s’est bel et bien suicidé à cause de Fran, son ancien compagnon de travail. Alex Pina nous offre alors une révélation assez prévisible et surtout facile, sans réellement creuser quoi que ce soit après nous avoir trimbalé autour d’une multitude de personnages différents.
Les querelles amoureuses de chacun prennent une dimension parfois un brin irritante dans cette saison 2, à cause notamment du sentiment de répétition de ce que l’on a pu voir dans la première saison. Ajoutez à celle l’histoire de Katia avec son Big Boss et le fait qu’elle est enceinte de ce dernier, que sa fille aime les femmes (et notamment sa prof de sport), etc. L’accordéon se déplie tout au long de la saison sans pour autant parvenir à recréer ce que la saison 1 avait réussi à faire. Notamment autour de ce havre de paix qu’est l’Albufera. Si les décors de El Embarcadero sont toujours somptueux, je dois avouer que j’aurais aimé voir quelque chose d’autre. Les protagonistes semblent alors coincés entre le besoin d’avancer et l’immobilisme du scénario qui étire encore et encore des intrigues qui deviennent à la longue assez ennuyeuses. Certains épisodes sont longs et ennuyeux pendant que d’autres font évoluer l’histoire un peu plus drastiquement. Je m’attendais à ce que El Embarcadero aille plus loin, peut-être dans des recoins plus sombres mais il n’en est rien.
Note : 4.5/10. En bref, une saison 2 assez décevante qui étire les intrigues plus qu’il n’en faut créant alors un sentiment de surplace assez problématique par moment.
Disponible sur Salto