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S.W.A.T (Saison 4, épisodes 1 et 2) : l'actualité de l'année prend de court l'équipe du S.W.A.T

Publié le 17 novembre 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

S.W.A.T // Saison 4. Episodes 1 et 2. 3 Seventeen Year Olds / Stakeout.

Avec ce double épisode, S.W.A.T vient reprendre un sujet qui a pas mal animé cette année 2020 : Black Lives Matter. Et qui mieux que S.W.A.T pouvait reprendre ce sujet tout en s’adaptant à la nouvelle normalité : celle du coronavirus. Plutôt que de nous confronter directement à tout ce que l’on a vécu cette année (enfin, au cours des neuf derniers mois), S.W.A.T tente de nuancer son propos en touchant un peu à tous les sujets d’actualité. Ces deux épisodes ne sont pas nécessairement liés, mais ils partagent malgré tout quelques points de vue intéressants. Comme beaucoup de séries procédurales, j’ai perdu l’envie d’en parler constamment, notamment car je ne sais plus quoi raconter et S.W.A.T n’a pas vraiment été parfaite ces derniers temps. La saison 3 était à mes yeux décevante malgré tout ce qu’elle cherchait à faire de bon pour ramener l’action au coeur même de ses intrigues.

Le premier épisode, la série met en scène les troubles civils au travers de deux prismes : un de nos jours et un en 1992 qui revient sur la jeunesse de notre héros. Le titre de l’épisode fait référence à Hondo, son père et Darryl et ça fonctionne plutôt pas mal. L’idée de revenir sur le passé des personnages m’a toujours plu dans une série, surtout si cela sert réellement le propos et pour le coup c’est le cas. En 1992, en plein procès des officiers qui ont agressé Rodney King, Pop avait peur que les choses ne changent pas (et dans un sens il avait raison). Hondo a toujours été différent, même en 1992 alors qu’il n’était qu’un ado. Le but est clairement de faire une « origin story » sur Hondo même s’il était peut-être intéressant d’aller un peu plus loin que ça.

S.W.A.T brosse alors son portrait de façon assez simpliste, sans creuser les dialogues. Comme souvent dans ce genre de séries, les dialogues ne sont pas le fort de la série. Du coup, elle se rattrape sur le reste. La série a aussi besoin de conclure une toute autre histoire : celle des intrigues de la saison 3 avec El Diablo. Ici, son neveu Bricklayer travaillait avec des djiadistes dans des activités terroristes. Je dois avouer que l’intrigue de la saison 3 n’était pas spécialement brillante et c’est un peu ce qui reste décevant ici. J’aurais préféré que cela soit résolu l’an dernier et que l’on puisse partir sur de nouvelles pistes cette année.

Mais la série a le mérite de traiter du mouvement Black Lives Matter à la fois d’un point de vue passé, tout en faisant un parallèle avec ce que Hondo vit aujourd’hui. Notamment avec la scène d’ouverture où Hondo se retrouve face aux manifestants, créant un parallèle avec ce qui s’est passé en 1992. La second épisode s’intéresse à un autre problème de 2020 : la COVID-19. Comme dans la première partie, S.W.A.T intègre le tout à ses propres intrigues afin de ne pas donner l’impression que tout est forcé. Deacon a été séparé de sa famille à cause du système immunitaire de sa femme et Luca est coincé en Allemagne. L’épisode prend aussi le temps de faire en sorte que les personnages aient l’occasion de respirer un peu ce qui est rassurant. En somme, S.W.A.T reste fidèle à elle-même tout en incluant à sa façon les sujets actuels. C’est assez fluide et efficace.

Note : 5/10. En bref, un retour qui intègre ce qui s’est passé cette année. Pas mal.

Bientôt sur TF1


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