J’emporte comme un fardeau léger,
Comme une gerbe de fleurs et de feuilles,
Toute l’ombre de ton verger,
Toute la lumière de ton seuil ;
Le poids est si doux qu’il m’enivre
D’un baiser de lys sur la bouche ;
Faut-il donc tout ceci pour, enfin, que tu livres
L’aveu de ton âme farouche?
Il est bon de partir quand on aime,
Il est doux de se quitter ainsi :
Puisqu’on ne le sait qu’à ce prix
Et qu’on se découvre soi-même.
Francis Vielé-Griffin
Partager cet article
Repost0 &version; Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :Vous aimerez aussi :
La passante Je l’oeilladais mi-nue, échevelée Viens, ma belle Florelle, où l’ombre noir tremblote Une Femme est l'amourPoètes D'hier
« Article précédent