Saved by the Bell (2020) // Saison 1. Episodes 1 et 2. Pilot / Clubs and Cliques.
Peacock, le service de streaming de NBC Universal s’est lancé dans la mode des suites/remakes/reboots avec Saved by the Bell (Sauvés par le Gong en français). Présentée comme une suite de la série mythique des années 90, elle nous embarque directement dans le passé avec le retour de Mark-Paul Gosselaar et Mario Lopez notamment. C’est entre les mains de Tracey Wigfield (Great News) que cette suite a été laissée et je dois avouer qu’en plus d’être drôle, elle s’avère pertinente sur tout un tas de sujets actuels. Mais la grande question que je me posais avec ce retour c’était de savoir si Zach Morris était toujours le même et il n’a pas changé. Il est toujours celui que l’on a connu dans la série originale. Et ainsi Bayside High est aussi colorée et folle que c’était déjà le cas dans la série iconique des années 90. De ce fait, rien n’a vraiment changé si ce n’est que l’on retrouve tout ce que j’ai personnellement adoré dans la comédie dont Saved by the Bell (2020) est la suite. Le premier épisode met tout en place de façon assez simple mais la série prend aussi le temps d’installer ses intrigues ce qui est une bonne chose. D’autant plus qu’elle n’est pas diffusée sur NBC mais sur son service de streaming et que tous les épisodes peuvent s’enchaîner.
Devenu Gouverneur de Californie, Zach Morris se voit reprocher d'avoir fermé trop d'écoles pour les foyers populaires. Il décide d'y remédier en envoyant les plus démunis dans les établissements les plus prestigieux de l'Etat dont... Bayside High, le lycée dans lequel il a fait ses études. Les nouveaux élèves vont devoir conjuger avec les plus privilégiés et leur montrer que la réalité est loin de ce qu'ils imaginaient...
Sans Zach Morris, Saved by the Bell n’aurait clairement pas été celle qu’elle est ici. Et nous avons alors pour « remplacer » Zach, son fils : Mac Morris (incarné par Mitchell Hoog). Mac est Zach mais encore plus bête et gentil que son père. Sa meilleure amie (et parfois rivale) est Jamie Spano (incarnée par Belmont Cameli), un mélange savoureux de Slater (Mario Lopez) et d’une femme qui veut porter sa voix. Et bien entendu nous avons notre Lisa Turtle : Lexi (incarnée par Josie Totha), une icône transgenre avec sa propre télé-réalité : Becoming Lexi: I Am Me. Après un épisode, la série lance déjà les intrigues de la saison dans tous les sens possibles ce qui créé une vraie énergie qui a de quoi passionner le téléspectateur. Grâce à l’arrivée des nouveaux (transférés des écoles publiques), la série peut aussi tacler des sujets forts et actuels notamment sur la différence de classe et la réussite inspirante. Saved by the Bell est une comédie positive qui n’a de cesse, derrière toutes les bêtises de ses personnages, de rappeler qu’il y a toujours quelqu’un de bon au fond de chaque personnage. J’avais peur des stéréotypes (et on en a quelques uns) mais ils sied bien à la série, plus que je n’aurais pu l’imaginer.
Le plus important dans une comédie c’est l’humour et quelle surprise de voir que Saved by the Bell est drôle, en mélangeant les références à l’originale avec une vraie satire. Tout cela permettra clairement de parler aux fans de la série des années 90 (que j’avais adoré) tout en intégrant de nouveaux téléspectateurs potentiels. On retrouve aussi une influence claire du travail de Wigfield dans l’univers de Saved by the Bell. Il y a donc une vraie partie d’humour plus complexe qui transpire de la série (elle avait quand même gagné un Emmy pour ses scénarios de 30 Rock) mais l’ensemble est plein de vie et donne envie d’enchaîner l’aventure. D’ailleurs, j’ai la suite à voir… à plus !
Note : 7.5/10. En bref, une belle réussite à laquelle je ne m’attendais pas du tout.
Disponible sur Peacock aux Etats-Unis. Prochainement en France.