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Les messes à l’épreuve du covid-19

Publié le 30 novembre 2020 par Sylvainrakotoarison

" Nous célébrons la messe pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Veillons donc à la bienveillance entre nous dans nos manières de réagir aux événements marqués par les contraintes d'une crise sanitaire grave pendant laquelle nous avons à prendre soin les uns des autres. (...) La désobéissance aux règles données ne me semble pas être la bonne voie, même s'il est utile de chercher à les faire évoluer. " (Mgr Michel Pansard, évêque d'Évry-Corbeil-Essonnes, le 27 novembre 2020).
Les messes à l’épreuve du covid-19
Depuis le matin de ce samedi 28 novembre 2020, l'allégement du confinement a permis un certain nombre de "libérations", les "gens" se sont roués vers les chemins de campagne, vers les magasins, et ce dimanche 29 novembre 2020, la messe en public dans les églises était désormais autorisée.
La messe et le reconfinement, ce thème mériterait à lui tout seul un bouquin entier. Mon sentiment est très amer. Je regrette le traitement des médias sur la réaction de certains catholiques à la suite de la décision de reconfiner le pays prise le 28 octobre 2020. J'ai eu l'impression que certains fidèles, y compris des évêques qui, à mon sens, auraient dû prendre un petit peu plus de hauteur, ont suivi les traces des petits commerçants, des restaurateurs, des autres parties catégorielles très touchées par le reconfinement et cela m'a particulièrement écœuré (doublement : ces réactions et la manière dont en ont fait part les médias en général). L'esprit revendicatif n'est pas dans l'ADN de la foi qui, avant tout, est constructive, légaliste et bienveillante.
Mais parallèlement, le gouvernement a rendu la mission impossible de le suivre dans tous les recoins de son plan d'allégement du confinement, au point de s'être fait sévèrement blâmer, pour l'article 47 de son décret du 27 novembre 2020, par le Conseil d'État ce dimanche 29 novembre 2020.
En cause, la jauge de 30 personnes pour assister à une messe : " Il ne résulte pas de l'instruction que l'interdiction absolue et générale de toute cérémonie religieuse de plus de trente personnes, alors qu'aucune autre activité autorisée n'est soumise à une telle limitation fixée indépendamment de la superficie des locaux en cause, ne serait justifiée par les risques qui sont propres à des cérémonies. ". D'où il en résulte : " un caractère disproportionné au regard de l'objectif de préservation de la santé publique et constitue ainsi, eu égard au caractère essentiel de la composante en cause de la liberté de culte, une atteinte grave et manifestement illégale à cette dernière ".
En effet, depuis le 28 novembre 2020, parmi les allégements, il y a les commerçants et les loisirs en plein air (se promener pendant trois heures au lieu d'une, et à vingt kilomètres au lieu d'un), mais aussi la possibilité, refusée depuis le 28 octobre 2020, de faire à nouveau des messes en public.
Précisons en préliminaire que pour un chrétien, un chrétien pratiquant, la messe chaque semaine est le point d'ancrage de la foi, celle des rencontres, celle surtout de la communion. Il est difficile de vivre sa foi seul : être chrétien, c'est d'abord de se sentir dans une collectivité (pas seulement chrétienne) et de vivre Dieu dans ses relations avec les autres, pas seulement en amour ou en amitié, mais aussi dans les relations professionnelles, associatives, etc. Couper l'humain d'autres humains, c'est l'empêcher d'interagir, l'empêcher de poursuivre, nouer des relations sociales.
Néanmoins, ne pas avoir de relations "physiques" ne signifie pas ne pas avoir de relations sociales du tout. Grâce au numérique, au développement explosif des visioconférences (Teams, Zoom, Skype, Facebook, etc.), les relations interhumaines peuvent perdurer malgré l'éloignement physique. C'est toujours plus difficile, c'est toujours frustrant et lors de la communion, c'est plus délicat à appréhender.
Lors du premier confinement, tous les chrétiens ont accepté, à ma connaissance, l'interdiction des messes publiques, comme tous les commerçants avaient accepté d'être la fermeture de leur commerce lorsqu'ils ne proposaient pas des produits de première nécessité.
Lors de ce second confinement, il n'en a pas été de même, et j'ai particulièrement regretté que de nombreux catholiques, néanmoins pas forcément représentatifs de l'ensemble des catholiques français, ont réussi à faire une véritable OPA sur le monopole de la représentation médiatique depuis le 7 novembre 2020. En effet, le gouvernement avait admis une certaine tolérance pour le long week-end de la Toussaint afin que les Français pussent célébrer religieusement leurs morts.
L'interdiction a donc eu lieu à partir du week-end du 7-8 novembre 2020 et depuis cette date, des catholiques ont manifesté toutes les semaines pour permettre la messe publique. Rappelons que les règles depuis le 28 octobre 2020 sont que les édifices religieux restent ouverts au public et chacun peut donc s'y rendre, mais à titre privé, et sans rassemblement, tandis que les prêtres peuvent célébrer des messes dans ces édifices religieux, sans public, dans le but de les retransmettre sur Internet.
Je m'explique : dans leur paresse maladive, la plupart des médias, y compris les deux grandes chaînes d'information continue (BFM-TV et LCI), n'ont cessé de couvrir la revendication de quelques centaines de manifestants par agglomération qui protestaient contre l'interdiction de la messe en public. Or, au lieu de mettre comme titre "Des catholiques réclament le retour des messes", ils ont paresseusement titré : "Les catholiques réclament le retour des messes".
Ce choix d'article est essentiel et fautif. En généralisant, on attribue à ces manifestants une représentativité qui n'a en tout cas jamais été démontrée. Certes, les médias généralisent tout autant les manifestants d'autres catégories comme "les commerçants veulent ça", "les restaurateurs veulent ci" à la différence que dans ces cas, ce sont de vrais mouvements revendicatifs, qui veulent soutenir leur profession, et ce soutien est justifié et l'on verrait mal pourquoi d'autres commerçants, d'autres restaurateurs, par exemple, ne soutiendraient pas ceux qui s'engagent.
Aidés de plusieurs évêques, ces catholiques revendicatifs dont la mobilisation sur les réseaux sociaux a été efficace et rapide, ont réussi à préempter la parole des catholiques français en général. Il s'avère que ce sont surtout des catholiques "identitaires", dont les revendications ont permis de réaffirmer leur existence médiatique, hélas, au même titre que d'autres catégories revendicatives.
Et pourtant, le message de la foi, c'est avant tout protéger les personnes, prendre soin des autres, des plus fragiles, et l'Église catholique devrait donc être en première ligne pour défendre les mesures sanitaires afin de préserver la santé des Français : pour la première fois au monde, la France, comme la plupart des autres pays, et c'est une évolution heureuse, a considéré que la vie de ses citoyens valaient plus que son économie. Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, il ne faut pas opposer sanitaire et économique car les deux sont évidemment imbriqués, mais c'est heureux que la vie des personnes l'ait emporté sur la prospérité économique.
Durant le premier confinement, peut-être aussi en raison d'une profonde sidération, mais aussi parce que le message du Christ rejoint cette hiérarchisation des priorités ("ma vie vaut plus que leur argent", il me semble, en substance, que c'était même un slogan du ...NPA !!), "les" catholiques en général avaient montré un grand sens de responsabilité et de solidarité.
Dans ce second confinement, tout le monde y est allé pour protester contre la restriction de ses droits. C'est le principe d'un confinement : si le gouvernement avait donné raison à toutes les revendications, il n'y aurait plus eu de confinement et pas eu cette rupture qui a été rudement efficace contre l'expansion de l'épidémie en novembre. Cette efficacité est d'ailleurs le meilleur argument de la patience pendant un confinement qui est période temporaire. Prendre son mal en patience. Pour éviter que d'autres ne souffrent, ne meurent.
Oser parler de libertés brimées est vraiment stupide et scandaleux quand on parle du confinement. Oui, effectivement, ma liberté de circulation a largement été restreinte. Mais d'un autre côté, la liberté de ne pas être contaminé et de ne pas mourir du covid-19 est aussi réelle et c'est cette liberté-là qu'on a heureusement et sagement privilégiée. C'est regrettable que certains catholiques, menées par des associations de type Civitas (dont je pourrais néanmoins approuver les positions sur certains sujets) a préféré se mettre du côté de la démagogie au lieu du côté de la responsabilité. Avec un militantisme très politisé.
Dans son ordonnance du 7 novembre 2020 à la suite de plusieurs recours d'associations catholiques, le Conseil d'État a donné raison au gouvernement sur la mesure d'interdiction des messes publiques (décret du 29 octobre 2020) : " Après avoir rappelé que la liberté de culte est une liberté fondamentale mais qui doit être conciliée avec l'impératif de protection de la santé, reconnu par la Constitution, le juge relève que la circulation du virus sur le territoire métropolitaine s'est fortement amplifiée au cours des dernières semaines malgré les mesures déjà prises, et que les motifs de rassemblements autres que scolaires et professionnels ont par conséquent dû être limités. S'agissant des lieux de culte en particulier, le juge des référés constate que le risque de contamination n'y est pas écarté et que les mesures de restriction, qui doivent faire l'objet d'un prochain réexamen, prendront fin au plus tard, au terme de l'état d'urgence sanitaire, fixé à ce jour au 16 novembre [cet état d'urgence a été prolongé]. Le juge des référés considère donc, en l'état de son instruction, que l'atteinte portée par le décret à la liberté de culte, à la liberté personnelle, à la liberté d'aller et venir et à la liberté de réunion n'est pas manifestement illégale. Il précise, toutefois, qu'une prorogation de l'état d'urgence sanitaire implique une concertation avec les représentants des principaux cultes sur l'éventuelle prolongation des mesures. ".
La réaction de Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France, lors de son discours de clôture de l'assemblée plénière de la conférence par visioconférence, le 8 novembre 2020, était sage : " Nous sommes déçus sans doute. Le juge, ce qui est important, a rappelé avec force que la liberté de culte était une liberté fondamentale, qu'elle ne s'exerçait pas seulement individuellement mais aussi par des célébrations publiques. Il a toutefois estimé que des mesures d'interdiction étaient légitimes et proportionnées, compte tenu de la gravité de la situation sanitaire, ce d'autant qu'il a pu lui être montré que certains lieux de culte manquaient aux règles de protection sanitaire édictées. Nous, évêques, partageons la tristesse des fidèles, privés non seulement de la messe mais, pour certains, de la célébration d'une étape de leur initiation chrétienne ou de leur mariage. Des efforts collectifs sont nécessaires si nous voulons avoir une chance de célébrer Noël de manière digne, sans qu'une inquiétude exagérée pèse sur nos soignants mobilisés dans les hôpitaux et toutes les structures qui œuvrent pour la santé publique. ".
Il a évoqué notamment l'aspect "politique" du sujet : " Je me dois de vous dire : au-delà de la douleur de la privation de messe, pour moi, il est important qu'en cette affaire, le droit soit dit avec précision. Nous avons appris à vivre en régime de séparation et à goûter la liberté qu'y trouve l'Église de vivre sa vie propre, non pas hors de l'État mais sans sa contrainte, non pas contre la société mais en son sein, en servant sa cohésion, mais selon la dynamique propre de la foi en l'Évangile du Christ et de la dilatation du cœur et de l'action que nous en recevons. En un temps où, pour des raisons tout à fait compréhensibles, qui relèvent de sa responsabilité, l'État cherche à renforcer sa surveillance des religions, quelles qu'elles soient, nous devons être vigilants, nous ce sont tous les citoyens français, sur la précision des textes qui limitent ou encadrent ou expriment les libertés fondamentales. ".
Les mesures d'allègement du confinement concernant les messes publiques ont été prises le 26 novembre 2020 lors de la conférence de presse du Premier Ministre Jean Castex. Or, celles-ci sont pour le moins étonnantes : les messes pourront de nouveau se faire publiquement, mais avec une jauge de 30 personnes, c'est-à-dire en limitant à 30 personnes l'assistance.
Cette jauge peut faire référence à la jauge acceptée même au début du reconfinement pour les enterrements (limités à 30 personnes). On peut imaginer que le gouvernement considérait la messe comme un "rassemblement" du même type qu'un rassemblement sportif ou culturel (encore interdit jusqu'au 15 décembre 2020) et que le fait d'autoriser la messe publique dès le 28 novembre 2020 était une faveur (comme l'ouverture des petits commerces le 28 novembre au lieu du 1 er décembre), avait un but liturgique, permettre aux fidèles d'assister aux messes à partir du dimanche de l'Avent, période de préparation de Noël.
Les messes à l’épreuve du covid-19
On aurait pu cependant prendre une autre logique. Car restreindre à 30 personnes sans condition de surface de l'église est assez aberrant : il y a une différence entre une petite église de village et une grande cathédrale de métropole. Et cela d'autant plus que les messes ont été sécurisées pendant la période du premier déconfinement avec un banc sur deux interdit, des couloirs de circulation, du gel hyrdroalcoolique disponible à l'entrée des églises etc. Et d'autant plus aussi que les églises, généralement, sont de grand volume, un plafond très haut (qui pose problème pour le chauffage en hiver), loin des espaces très confinés comme les petits commerces. Or, la logique de ces petits commerces, qui ont rouvert le 28 novembre 2020, c'est une jauge proportionnelle à la superficie : 8 mètres carrés par personne présente. Pourquoi ne pas l'avoir appliquée aux messes publiques ?
C'est en gros cela que le Conseil d'État a dit ce 29 novembre 2020 pour répondre aux recours de certaines associations catholiques : il a donné trois jours au gouvernement pour modifier les conditions des messes publiques dans le sens d'une proportionnalité de la surface. Cette décision fera sans doute date (jurisprudence) dans le droit administratif français car le Conseil d'État a fait état d'une supériorité de la liberté du culte sur d'autres libertés d'expression en justifiant par ailleurs la fermeture des cinémas et des théâtres, par exemple.
De là à dire que le gouvernement aurait tout fait pour empêcher les catholiques d'aller à la messe, ce serait de la paranoïa pure sinon du complotisme qu'on pourrait conjuguer aussi avec les comédiens, les cinéastes, les restaurateurs, les cafetiers, les gérants de discothèque ou de salles de sport, etc. C'est un loupé gouvernemental comme il y en aura d'autres particulièrement parce que le gouvernement doit réguler des milliers de professions qui existent en France. J'étais particulièrement subjugué quand le Premier Ministre lui-même devait expliquer ce qu'il en était pour les auto-écoles, pour les... etc. Une liste à la Prévert.
Les messes à l’épreuve du covid-19
Je regrette donc que "ces" catholiques se soient investis dans ce genre de combat. Ils pourront toujours dire qu'ils ont eu raison avec les derniers recours puisque le Conseil d'État leur a donné raison et je peux aussi m'en féliciter (le bon sens doit toujours être soutenu), mais c'est un combat bien mineur dans un pays et un monde exsangues par la crise sanitaire. J'aurais préféré que ces catholiques se mobilisassent pour d'autre cause, comme celle d'une "nouvelle" pauvreté qui a explosé depuis le premier confinement.
Comme je l'ai écrit, ces catholiques revendicatifs sont avant tout des catholiques "identitaires", c'est-à-dire qui veulent faire de leur foi un étendard, ce qui est, à mon sens, très peu dans l'esprit du Christ qui n'était pas politique (rendons à César ce qui appartient à César). Eux, semble-t-il, militent contre le gouvernement, ils en ont le droit car ce sont des citoyens, mais ce n'est plus sur le terrain religieux.
Ils sont par ailleurs souvent les premiers à s'opposer à ce qu'ils pourraient appeler une "islamisation" de la France (notons que cette peur existait déjà il y a quarante ans et on nous prédisait les pires choses pour vingt ans plus tard !). Eh bien ils oublient qu'en réclamant des rassemblements plus nombreux de fidèles dans les messes, en plein pic épidémique, c'est aussi permettre des rassemblements de musulmans dans les mosquées ou ce qui leur sert de mosquée. Y ont-ils pensé ? Si le Premier Ministre israélien Benyamin Netanyahou a confiné son pays en septemrbe, c'est parce que de nombreux rassemblements religieux avaient rallumé l'épidémie et il ne pouvait pas les interdire spécifiquement car des partis ultrareligieux font partie de sa majorité bancale.
D'un point de vue sanitaire, je pense qu'il y a plus de risque du côté de l'islam, car il peut y avoir de fortes mobilisations, que du côté de l'Église catholique dont on voit souvent les églises quasi-vides pendant les messes d'avant-covid (sauf les messes de Noël qui deviennent une sorte d'attraction pour touristes).
J'ai entendu des catholiques, et même des prêtres, dire qu'ils feraient des messes plus nombreuses que la jauge légale, pour provoquer le gouvernement. Je trouve cela doublement irresponsable. Irresponsable au regard des victimes de cette pandémie, non seulement les personnes décédées mais toutes celles qui ont été traumatisées, parfois à vie, par leur hospitalisation (il faudrait faire un peu plus de reportages dans les services de réanimation), mais aussi irresponsable au regard des valeurs républicaines.
En effet, se mettre volontairement dans l'illégalité, c'est revenir à l'époque de Combes, quand les catholiques bataillaient contre un gouvernement anticlérical. Ce serait une faute politique majeure en 2020 alors qu'on ne cesse aujourd'hui de se demander si l'islam est ou n'est pas compatible avec les lois de la République. Dire que "les" catholiques entrent dans l'illégalité, certains osent même dire dans la résistance (écorchant au passage l'héroïsme des Daniel Cordier et des Hubert Germain qui savent, eux, ce qu'a été la Résistance), c'est finalement approuver que les islamistes préféreraient la charia à la République. Ce serait une faute stratégique profonde qui laisserait des séquelles durables dans la société française.
Alors, heureusement, beaucoup d'évêques ont gardé raison et tiennent un discours de responsabilité qui peut être rassurant.
Ainsi, le 17 novembre 2020, Mgr Michel Pansard, évêque d'Évry-Corbeil-Essonnes, a adressé un message clair : " Tenez bon ! ". En d'autres termes : " Je sais la souffrance de beaucoup d'entre vous de ne pas pouvoir puiser ensemble dans la participation à la messe, le pain vivant pour vivre nos vies comme des vies données, des vies qui aiment (...). Je sais aussi votre souci de vivre dans la légalité et de prendre soin les uns des autres. Je le crois et l'espère, par nos gestes, nos paroles, notre écoute, nos sourires des yeux, nos initiatives de partage... Dieu pourra aujourd'hui encore faire des merveilles dans vos vies comme dans celles de ceux dont vous êtes proches. (...) Tenons bon et soutenons-nous les uns les autres pour vivre, au jour le jour, dans la charité et l'unité (...). ".
Au début du premier confinement, le 17 mars 2020, il avait tenu aussi un discours de respect des règles : " Notre responsabilité à tous nous oblige à prendre notre part à la mise en œuvre personnelle et communautaire à la lutte contre l'épidémie du coronavirus et le respect des consignes données par les autorités de la Nation. Elle nous oblige aussi à trouver les initiatives qui permettront de maintenir les liens de charité, de fraternité, de communion et de prière dans nos différentes communautés chrétiennes. ".
C'est cela qu'il faut que "les" catholiques, oui, tous les catholiques, se rappellent. L'épidémie est loin d'avoir été jugulée, même si la situation s'améliore. Le moindre relâchement pourrait nous coûter très cher. À ce jour, il y a encore autour de 10 000 à 15 000 nouveaux cas de personnes contaminées dépistées par jour, ce qui est important. On sait hélas aujourd'hui que ces nouvelles contaminations se traduiront dans quelques semaines par plusieurs dizaines voire centaines de décès. Les catholiques, par leur fraternité, leur solidarité et leur responsabilité, doivent faire partie de ceux qui contribuent à améliorer la situation et pas à la rendre pire. À chacun de voir où est l'essentiel, dans l'humain.
Aussi sur le blog.
Sylvain Rakotoarison (29 novembre 2020)
http://www.rakotoarison.eu
Pour aller plus loin :
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Faudra-t-il rendre obligatoire le futur vaccin contre le covid-19 ?
Les messes à l’épreuve du covid-19
https://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20201129-covid-messe.html
http://rakotoarison.canalblog.com/archives/2020/11/29/38679652.html


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