Magazine Culture

Critique Ciné : La Bête (2020, Netflix)

Publié le 01 décembre 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

La Bête // De Ludovico di Martino. Avec Fabrizio Gifuni, Lino Musella et Monica Piseddu.

Les italiens se sont fait plaisir avec La Bête. Au départ, le film devait sortir au cinéma et c’est finalement Netflix qui l’a récupéré chez nous et ce Taken à l’italienne n’a pas la folie du film de Pierre Morel. Pourtant, La Bête a de grandes qualités et notamment celle de vouloir nous raconter une histoire beaucoup plus brute et plus réaliste. Tout cela rend alors le film moins spectaculaire que celui de Pierre Morel dans les rues de Paris. Ce qui m’a embêté ce n’est pas Fabrizio Gifuni qui est parfait dans ce rôle de père à la recherche de sa fille, ni même la mise en scène de Ludivico di Martino (Invisibile, Roles) qui apporte un côté brut et sombre au scénario. C’est plus le scénario en lui-même qui m’a posé problème. Le film a souvent tendance à ronronner entre deux scènes d’action et à délivrer des dialogues beaucoup moins fun que ceux débités par Liam Neeson dans le film produit par Europacorp. La Bête aurait alors pu se raccrocher aux seconds rôles mais là aussi c’est un échec cuisant. Il n’y a pas vraiment de personnages avec lesquelles on a envie de partager cette aventure si ce n’est que l’on se laisse bercer par l’action par intermittence à l’écran.

Lorsque sa fille est kidnappée, un soldat à la retraite atteint de stress post-traumatique poursuit les ravisseurs, et devient lui-même un suspect.

La Bête n’est donc pas le film auquel je m’attendais. Je pensais que l’on aurait eu une aventure palpitante, passionnante mais encore aurait-il fallu rendre le tout attachant et touchant. On s’attache moins au récit à cause d’un manque cruel d’émotions et de partage avec le téléspectateur. On est vraiment mis dans cette position de voyeur d’action où l’on ne peut pas vraiment considérer comme on pourrait le souhaiter les personnages. Le scénario exécuté aussi pas mal de séquences vues et revues ailleurs (Taken avait au moins le mérite de tenter des trucs et de nous amuser avec sa façon de dérouler son récit). Le rythme est alors coincé au beau milieu et a du mal à se libérer. Seules les scènes d’action sont intéressantes et pas vraiment les flashbacks qui viennent nous raconter ce que le héros a vécu par le passé et qui l’a atteint psychologiquement. Du coup, sur le papier La Bête avait tout pour me séduire et on se retrouve avec un film aux longueurs parfois interminables, un suspense anarchique et pas suffisamment d’émotions pour nous raconter au père qui cherche sa fille. Et comme le film se cherche du début à la fin, entre film d’action à la Taken et thriller plus psychologique, mais échoue sur ce dernier point alors La Bête n’est pas à la hauteur de ses ambitions.

Note : 4/10. En bref, un film qui est entre deux chaises. On s’ennuie quand il cherche la psychologie de ses personnages écrite avec les pieds et on se réveille avec quelques scènes d’action sympathiques.

Disponible sur Netflix


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog