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Cameroun: La prématurité, grande tueuse d’enfants

Publié le 01 décembre 2020 par Tonton @supprimez

A l’occasion du mois de la prématurité, l’hôpital régional de Ngaoundéré a édifié le public sur cette affection fréquente et dont la prise en charge est coûteuse.

«Chaque année dans le monde, on compte 15 millions de prématurés. Près de 5 bébés sur 10 meurent de cette prématurité. Au Cameroun, près de 21 000 bébés meurent avant un mois de vie, et parmi eux, 6 000 meurent pour prématurité alors qu’il existe des moyens simples et efficaces pour réduire ces chiffres alarmants». Ces chiffres alarmants ont été communiqué par le Dr Mamoudou, directeur de l’hôpital régional de Ngaoundéré (HRN), le 25 novembre dernier. Et ce dernier de préciser que le service de néonatologie de l’HRN est fonctionnel depuis 2015. De 2015 à 2017, il a reçu 432 nouveau-nés dont 75 prématurés. En 2018, sur 420 nouveau-nés, 80 étaient prématurés. 740 nouveau-nés seront accueillis ici en 2019, parmi lesquels 118 prématurés. En 2020, 192 enfants prématurés sont déjà enregistrés dans ce service, pour 12 décès.

Au moins, en 2019, avec l’appui de la fondation Kangourou, une unité de prise en charge des prématurés et petits poids de naissance selon la méthode mère Kangourou a été mise sur pied à l’hôpital régional de Ngaoundéré. «Depuis cette date, nous avons enregistré 212 prématurés dont 184 guéris (86,7%) et 28 décès. Ces chiffres nous montrent l’ampleur du problème que pose la prématurité», a relevé le Dr Mamoudou. Il faut donc donner plus d’informations sur la prématurité à travers des présentations scientifiques.

Le mois camerounais de la prématurité, qui s’est achevée le 25 novembre dernier à Ngaoundéré, en était une bonne brèche. L’hôpital régional de Ngaoundéré, en collaboration avec la fondation Kangourou qui s’occupe au quotidien de la prise en charge des enfants prématurés et de leurs mères, a donné à voir aux dignitaires religieux et communautaires, au corps médical et surtout aux parents sur la prématurité. Loin d’être une fatalité, les témoignages de parents ayant eu des enfants prématurés, vivants aujourd’hui, ont insufflé admiration et espoir.

Et pour démystifier la prise en charge du prématuré, Tena Zenabou, major de l’unité de néonatologie de l’HRN, en a donné quelques généralités. Né avant 37 semaines, un bébé prématuré ne peut devoir ce statut qu’à une grossesse multiple, une malformation congénitale, le diabète maternel ou autre pathologie grave comme le cancer, entre autres causes. Pourtant, à en croire le Dr Charifa Roufai, face à cette affection fréquente, la réduction de la prématurité est possible par une meilleure prise en charge médicale des grossesses à risque, une collaboration interdisciplinaire, etc.


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