Liberté & estomac
Esaü, premier fils d'Isaac échangea son droit d'aînesse contre un plat de lentilles peut-être par gourmandise, tout simplement faim ou bien parce qu'il faisait peu de cas de cette structure sociale archaïque.
La liberté consisterait à choisir le plat du jour, sa dépendance sexuelle, de désobéir aux injonctions hormonales, une chambre en ville contre le privilège de la solitude dans une salle d'attente?
Je ne suis pas loin de penser que cette fameuse liberté dont se prévalent les ermites n'est qu'une valeur usurpée à vocation antalgique et effet placébo, en attentant.
La seule liberté est apportée par le confort et le pognon. Elle est le préambule à la venue d'un printemps et de sa geôlière avenante.
Ainsi, elle ne se limite pas à choisir mais à se goinfrer parmi l'offre des agences de voyages, la longueur de la chaîne et l'usage du tansad de la moto par une salamandre de selle.
Esaü, crevant de faim s'est libéré de son handicap patronymique et désobéré de sa charge de chef de meute. "Je vais bien ne t'en fais pas", Narcisse, ce clown triste sourit remerciant son dentiste dans un miroir de cynisme et tant pis pour ma main dans tes cheveux
La liberté vient de l'autonomie rarement de l'autarcie.
Le dispositif - Phalène de Lamparo - Paris 2020
Sinon pour les lentilles...
... Je fais revenir un oignon de Garonne sans huile dans la suée de quelques lardons, je déglace, j'ajoute les lentilles du Puy comme pour un pilaf, je mouille jusqu'à couvrir en ajoutant des dés de carottes, un bouquet garni ou encore mieux une saucisse de Toulouse puisqu'il n'y a plus à choisir entre payer le loyer ou solder l'ardoise du charcutier. Je couvre jusqu'à absorption du liquide.
Bon appétit, bien sûr
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble