Le taux de prévalence est estimé à 3,1% au Cameroun avec de grosses disparités entre les régions ou ce taux dépasse les 4%. La recherche reste active et la prise en charge s’améliore…sous condition.
La journée mondiale contre le Sida s’est célébrée le 1er 2020 au décembre Cameroun 2020 sous le thème « Solidarité mondiale et responsabilité partagée ». En lançant les activités de la 5e Edition du mois camerounais de lutte contre le Sida le 17 novembre 2020, le ministre de la Sante publique en sa qualité de président du Comité national de lutte contre le Sida a revisité les axes d’action de la riposte contre le sida au Cameroun en 2020 notamment : l’application de la mesure gouvernementale d’exemption de paiement direct des frais de prise en charge du VIH, la mise en œuvre d’un plan opérationnel de lutte contre le VIH en situation de Covid-19, dont l’objectif est de minimiser le risque d’exposition du personnel, des patients VIH positif et de maintenir la continuité dans l’administration de soins, l’approbation par le conseil d’administration du Fonds Mondial d’un nouveau cycle de financement pour la période 2021-2023.
La prise en charge des personnes vivant avec le VIH quoi qu’ayant pris un coup avec la survenue du coronavirus, a enregistré des résultats encourageants. Selon les chiffres rendus publics, ce sont environ 1.213.251 personnes ont été dépistées au premier semestre de l’année en cours dont, 37 435 nouvelles PvVIH identifiées. Le taux de prévalence est estimé à 3,1%. Les régions du Sud et du Centre viennent en tête avec respectivement 5,9% et 4,1% de taux de prévalence. Cinq régions enregistrent un taux supérieur à 4%. Il s’agit des régions du Sud-ouest (4,7%), l’Est (4,6%), le Centre (4,5%), le Littoral (4,5%), le Sud (4,2%). Les mêmes chiffres indiquent 329.218 femmes enceintes dépistées pour 10.208 cas positifs au VIH. Plus de 30.000 personnes VIH positif ont été mises sous traitement parmi les 37.435 personnes identifiées VIH positif.
Au total, ce sont 328.379 de personnes vivant avec le VIH (PvVIH) sont sous traitement, soit 69,2% des PvVIH. Les examens de charge virale sont accessibles et disponibles. Sur 91 940 PvVIH dépistés pour la charge virale on enregistre une suppression virale chez 73.264 soit un taux de 79,7%.
Si par son extrême instabilité, le virus du VIH ne permet pas encore de caractériser un vaccin ou une molécule thérapeutique, les antirétroviraux de deuxième et de troisième ligne indiqués dans le protocole de traitement des personnes vivant avec le VIH/Sida permettent, quand le malade suit parfaitement les instructions du personnel traitant de réduire considérablement leur charge virale et de rendre le Sida indétectable dans le sang. Les personnes à statut « indétectable » ne font plus de rechute s’ils continuent de suivre ce traitement. Le Sida est donc en passe de devenir une maladie chronique avec laquelle on peut mener une vie normal en parfait état de santé, dans le respect des instructions du médecin.