Et, les principaux objectifs à atteindre par le gouvernement au cours de cet exercice budgétaire, sont contenus dans le programme économique, financier, social et culturel, présenté à l’Assemblée nationale, 25 novembre dernier, par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute.
Comme le roseau, le Cameroun plie mais ne rompt pas, pourrait-on dire. Bien que les finances publiques soient durement impactées par la pandémie du coronavirus, les pouvoirs publics maintiennent le cap vers la relance économique, notamment, à travers la réalisation de nombreuses infrastructures de développement. De sa feuille de route présentée le 25 novembre dernier, devant la représentation par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, l’on peut retenir que dans le domaine des travaux publics par exemple, le gouvernement envisage la réception de : 98 kilomètres, au titre des autoroutes Yaoundé-Douala (phase 1) et Kribi-Lolabé ; 423 kilomètres de nouvelles routes bitumées ; 472 mètres linéaires d’ouvrages d’art construits et 532 mètres linéaires d’ouvrages d’art réhabilités. Il est également le démarrage de la construction de certaines routes emblématiques et ouvrages d’art. Notamment, la route Ebolowa – Akom II-Kribi ; les routes communales de Meyomessala ; les ponts sur la Dja à Assock et sur la Lobo à Ngala, dans le cadre l’aménagement des voies d’accès au barrage de Mekin ; l’entretien de la route Mbalmayo-Sangmélima ; la poursuite de la construction du pont MIZAO à Maroua et le parachèvement de la route Maroua-Mora.
Pour ce qui est d’un autre secteur névralgique comme celui de l’eau et de l’énergie, le gouvernement annonce la construction des lignes d’évacuation de l’énergie électrique et du barrage hydroélectrique de Bini à Warack ; la maturation des projets d’aménagements hydroélectriques comme ceux de Kikot, Grand Eweng, Katsina et Colomines va se poursuivre, pendant que le Fonds de développement du secteur de l’électricité récemment créé par le président de la République sera opérationnalisé. Dans le domaine de l’eau et de l’assainissement liquide, il s’agira: d’accélérer la mise en œuvre du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs à partir du fleuve Sanaga ; de poursuivre le projet d’études d’alimentation en eau potable en milieu rural dans 350 localités ; de lancer la mise en œuvre programme de réhabilitation de 350 stations SCANWATER sur toute l’étendue du territoire. Dans le domaine des produits pétroliers et du gaz, l’on annonce le démarrage des travaux de réhabilitation de la SONARA et l’augmentation des capacités de stockage.
En matière d’habitat et de développement urbain, le gouvernement entend poursuivre l’exécution des différents programmes de construction des logements sociaux en cours ; engager les travaux d’aménagement du lac municipal de Yaoundé et de rénovation de la vallée de la Mingoa ; lancer les travaux de voirie dans plusieurs villes secondaires comme Batouri, Ngaoundéré, Bafoussam, Bertoua, Maroua et Garoua ; poursuivre la construction des ouvrages de drainage pluvial pour limiter les inondations ; achever et mettre en service les travaux de construction de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen, section rase campagne.
Dans le secteur des transports, la priorité sera accordée à la mise en œuvre de la poursuite de la mise en œuvre du plan de restructuration de la CAMAIR-CO ; l’ouverture de la ligne de cabotage entre les ports de Kribi et de Douala ; la conduite d’une étude de faisabilité pour la construction de la ligne de chemin de fer reliant Ngaoundéré à Ndjamena ; la finalisation de l’étude relative au projet de construction d’une gare routière pilote à Limbe, etc. Dans le domaine agricole, le gouvernement entend poursuivre les activités relatives préparatoires au recensement général de l’agriculture et de l’élevage ; développer des systèmes d’irrigation adaptés à la taille des exploitations ; promouvoir la petite mécanisation agricole sur l’ensemble des chaînes de valeur agricoles ; encourager la création des interprofessions agricoles. Pendant que dans le secteur de l’élevage et des pêches, les actions envisagées ont principalement trait à : la mise en œuvre du plan d’investissement des stations d’élevage de Wakwa, Kounden et Lougguéré ; le financement de 1 000 projets d’investissement des organisations de producteurs pour un montant de 1,4 milliard de FCFA ; le financement des projets de 150 jeunes aquaculteurs pour un coût global de 1,5 milliard de FCFA, etc.