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Élections régionales 2020: Le Rdpc, l’alpha et l’oméga de la décentralisation

Publié le 08 décembre 2020 par Tonton @supprimez

Le scrutin du 6 décembre 2020 commence à exposer son pied de nez à la démocratie camerounaise. Le parti au pouvoir rafle les dix régions.

A quoi rime la démocratie camerounaise? Trente ans d’apprentissages, d’errements ou d’immobilisme? Elle avait commencé dans les années 1990 par l’exigence exprimée à la Baule par François Mitterrand, d’un retour au multipartisme comme conditionnalité essentielle pour bénéficier de l’aide ou de l’assistance française. Personne n’est dupe aujourd’hui que la France elle-même, surprise de la rapidité et de la violence avec lesquelles le Vent d’Est soufflait, avait tenté de reprendre la main sur son precarré en imposant le multipartisme aux pays d’Afrique subsaharienne francophone. En réalité, le multipartisme s’est imposé, personne n’en voulait.

Cette « catastrophe » est venue avec la chute du Mur de Berlin, elle-même victime de la politique d’ouverture de Gorbatchev. C’est l’histoire. En remportant la présidence du Conseil régional des dix régions, le parti de Paul Biya vient de faire la preuve par neuf que la démocratie camerounaise va en se renforçant dans le monopartisme. Il n’est pas dit qu’il est la voix de l’unification ouverte des partis politiques mais il est établi que le rapport de force entre le pouvoir et l’opposition est si déséquilibré, et là aucun moyen n’est de trop au jour le jour pour accentuer ce déséquilibre! Il faut toutefois nuancer en précisant que les partis politiques tels que l’Udc de Patricia Ndam Njoya a laminé le Rdpc dans le Noun à l’Ouest ou l’Undp en attendant la confirmation des résultats dans le Mayo Tsanaga, dans l’Extrême-Nord. C’est des gouttes d’eau dans un fût d’eau, mais témoigne de la réalité que cette victoire écrasante rencontre çà et là des poches de ésistance.


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