Small Axe: Alex Wheatle (4/5) // De Steve McQueen. Avec Sheryi Cole, Robbie Gee, Jonathan Jules et Elliot Edusah.
Parmi les quatre films de la collection Small Axe, « Alex Wheatle » est pour le moment le plus faible des quatre. Cette aventure nous plonge dans l’histoire vraie de Alex Wheatle, un écrivain récompensé de sa jeunesse et son âge adulte. Après avoir passé sa jeunesse dans une institution principalement entouré de blanc sans l’amour d’une famille, il trouve un sens de communauté à Brixton et une passion pour la musique et le mix. Afin de coller à un évènement historique de la communauté noire britannique, la série nous plonge en 1981 lorsqu’il est emprisonné durant la Brixton Uprising. Malgré le fait que cela ne soit pas mon chapitre préféré pour le moment, Alex Wheatle reste une histoire forte et surtout passionnante racontée avec beaucoup d’intelligence et de soin. Ce biopic est concis et ne perd jamais de temps alors que Steve McQueen n’a qu’une heure et vingt minutes pour raconter cette touchante aventure.
Ce film se concentre aussi sur un sujet fort qui fait toute la force de sa collection Small Axe. Steve McQueen prend une fois de plus un sujet qui lui tient à coeur avec une volonté de donner un point de vue. C’est aussi un récit initiatique, celui d’un jeune adulte qui cherche sa place dans le monde qui l’entoure, encore plus quand le monde ne semble pas vouloir de lui au premier abord. « Alex Wheatle » donne l’impression de voir le premier chapitre d’une histoire différente et beaucoup plus longue ce qui peut finalement devenir légèrement frustrant. Ce qui fait une fois de plus la force de son récit, c’est la façon dont Steve McQueen parvient à mettre le tout en scène. Les images sont fortes, souvent plus que les mots utilisés.
Alex Wheatle se raconte donc au travers de trois époques différentes de la vie de notre héros (qui adapte une histoire vraie). On rencontre Alex dans un premier temps en prison avec son compagnon de cellule Simeon qui va devenir pour lui une sorte de figure paternelle qui va l’encourager à lire et s’éduquer. La prison va rappeler à Alex son enfance où il a été maltraité dans un environnement principalement composé de blancs. Le casting est une vraie réussite et permet de se plonger intelligemment dans ce monde assez particulier et pourtant donnant l’impression d’être familier. Disons qu’avec ce qui se passe dans notre société, Alex Wheatle résonne assez fort. Plus conventionnel que les autres épisodes, Alex Wheatle est un brin plus léger que Mangrove ou l’épisode précédent et manque de cette énergie qu’il y avait dans Lovers Rock. Ce n’est pas forcément une critique en soi d’autant plus qu’il y a des images fortes comme celle d’Alex a moitié allongé sur le sol du gymnase lorsqu’il était ado.
Note : 7/10. En bref, pas mon épisode préféré mais une fois de plus une histoire forte. Certes conventionnelle mais riche malgré tout.
Disponible sur Salto