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Saidou Maidadi : « L’Undp est la seconde force politique du Cameroun »

Publié le 15 décembre 2020 par Tonton @supprimez

Sept députés présents à l’Assemblée nationale, dix-sept communes d’arrondissements sous son contrôle, une mairie de ville, deux sénateurs et maintenant le contrôle d’un exécutif régional. Voilà dressée la carte de visite du « parti de l’espoir » en cette fin d’année 2020.

Membre du Bureau politique et Secrétaire national à la communication et à la formation de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) présente les clés de cette « victoire ».

Comment se porte l’Undp aujourd’hui ?

L’Undp est un parti républicain qui fonctionne conformément aux lois de la République. C’est la raison pour laquelle il a opté pour la logique institutionnelle et prend part, à cet égard, à toutes les élections. Par ailleurs, ce parti politique fonctionne conformément à ses textes fondateurs. Il est aujourd’hui le seul parti à avoir tenu à date, et dans les délais, tous ses congrès.Je vous signale que d’une élection à l’autre, les résultats du parti s’améliorent, sauf le malheureux incident qui s’est produit en 2020, et pour lequel le parti s’est engagé à ce que cela ne se reproduise plus jamais. L’Undp, pour tout cela, reste serein et confiant en l’avenir. Il répond ainsi parfaitement à son nom de « parti de l’Espoir ».

Au départ des élections régionales, quelles étaient les ambitions de l’Undp ?

L’Undp s’était fixé comme objectif de prendre au moins une région, et d’entrer au conseil régional des autres. Objectif atteint :Notre parti va présider aux destinées de la région de l’Adamaoua, et il est présent dans les conseils régionaux des régions du Nord et de l’Extrême Nord. C’est une véritable performance pour l’Undp que certains esprits mal intentionnés avaient donné pour mort avant les dernières municipales. C’était d’ailleurs sans fondement puisque l’Undp était classée seconde force politique du pays après le parti au pouvoir.

Pensez-vous que ces Régionales se sont déroulées sans histoires ?

Il faut avouer que le processus électoral du pays et sa conduite par Elecam s’améliorent d’année en année, ou de scrutin en scrutin. Mais il nécessite encore des réformes importantes auxquelles l’Undp tient, et qui sont contenues dans le plaidoyer conçu par le Parti à cet effet. L’Undp a décroché haut la main le contrôle de la région de l’Adamaoua avec 56 délégués départementaux sur les 70. Notre parti a raflé de haute lutte 12 sièges dans le Mayo Tsanaga. Il est également arrivé en tête dans le département du Mayo Louti malgré les crocs-en-jambe conjugués de nos adversaires qui ont multiplié toutes sortes de stratégies possibles dans l’objectif de faire mordre la poussière au Parti de l’Espoir. Ce sont les victoires dans ces deux départements qui ont permis à l’Undp d’entrer dans les conseils régionaux du Nord et de l’Extrême Nord.

Avec ces résultats, quelle est exactement la position de l’Undp sur l’échiquier politique du Cameroun ?

Depuis les dernières élections locales de 2020, l’Undp est apparu de manière claire comme deuxième force politique de notre pays. Sept députés à l’Assemblée nationale, dix-sept mairies, dont une mairie de ville, sans oublier deux sénateurs. En fait, l’Undp a toujours été en deuxième position puisque, à chaque élection, en termes de suffrages valablement exprimés, il est toujours arrivé en deuxième position à la suite du parti au pouvoir. Aux dernières sénatoriales, le parti avait couvert la totalité du territoire avec en prime cinq femmes investies têtes de listes. Souvenez-vous qu’aux locales de 2020, l’Undp est sorti de son fief traditionnel supposé pour gagner la commune de Garoua Boulay qui se trouve à l’Est ; par ailleurs, les résultats des législatives avaient prouvé que notre parti aurait gagné les communes de Betare Oya et de Ngoura si Elecam n’avait pas fermé les bureaux avant l’heure de fermeture des dépôts de listes. En 2020, il était en tout cas le seul parti autre que celui au pouvoir à gérer une mairie de ville. Les régionales viennent de consolider cette suprématie de l’Undp sur tous les autres partis autres que celui au pouvoir en faisant de lui de manière claire et sans équivoque la seconde force politique du pays.

Ne peut-on pas penser que vous ne jouissez de cette position que du fait de l’alliance de l’Undp avec le Rdpc ?

Le plus grand adversaire du Rdpc est l’Undp. On peut aisément le voir et l’observer lors des joutes électorales. Parce que nous sommes les plus grands adversaires du parti au pouvoir, il ne nous fait aucun cadeau. Les sénatoriales de 2013 sont là pour le prouver. Il faut comprendre que la plateforme qui nous lie pour la préservation de la paix et de la sécurité dans notre pays n’est pas un accord électoral global. Il suffit de la parcourir pour s’en convaincre. Aux dernières, dans la Bénoué, département d’origine du président du l’Undp, nous n’avions décroché qu’une seule commune sur douze. Nous avons pris toutes les dispositions pour que cela n’arrive plus jamais.

Entretien avec Jean François CHANNON


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