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Conseil régional du Sud : Fame Ndongo veut imposer Antoine Bikoro Alo’o

Publié le 17 décembre 2020 par Tonton @supprimez

Le Secrétaire à la communication du Comité central du Rdpc et non moins responsable régional de ce parti pour la région du Sud manœuvre pour le placer ainsi que d’autres de ses fidèles à la tête de cette région afin de renforcer son réseau d’influence et sa main mise sur le butin de la décentralisation.

Le temps des manœuvres ! La saison des lobbies !La publication des résultats des élections régionales du 06 décembre dernier ainsi que la tenue des Conseils de plein droit dont la date butoir est fixée pour le 22 décembre prochain, suscite déjà bien de tractations entre les différents protagonistes qui se proposent de prendre du service à la tête des dix conseils régionaux du pays. C’est le cas dans la région du Sud où la bataille pour le contrôle de l’instance régionale est lancée dans différents camps déclarés dont le soutient à peine voilé vient des barons du régime tapis dans l’ombre qui souhaitent voir leurs hommes prendre ses reines. Une initiative motivée par le souci de consolider leur position et leur emprise politique sinon leur hégémonie sur cette région qui regorge pourtant d’énormes potentialités et d’une ressource humaine. Cela en mettant toutes leurs compétences au service du développement local et de la lutte contre la pauvreté.

Des sources bien informées font savoir que Jacques Fame Ndongo, aurait choisi de parrainer ses hommes parmi les délégués de la région du Sud nouvellement élus lors du dernier scrutin pour siéger au Conseil. « Le Secrétaire national à la communication du Rdpc, tire les ficèles à l’ombre. Son espoir, avoir l’oreille attentive de Paul Biya et devenir la véritable tour de contrôle de cette région ». C’est que, en plus d’avoir placé des proches comme sa majesté Effa René Désiré, chef supérieur de 1er degré dans la Mvila et Ousmane Ngabo, le responsable de ses pâturages, il veut mettre à la tête de la région, le très controversé Antoine Bikoro Alo’o, ex-directeur général du Chantier naval et industriel du Cameroun. Un personnage qui pour beaucoup est en indélicatesse avec la justice. Puisque les affaires concernant son passage comme intérimaire puis comme directeur de cette entreprise publique, sont toujours pendantes devant le Tribunal criminel spécial (Tcs). On se souvient qu’en date du 10 novembre dernier, il avait été convoqué puis auditionné, comme 53 autres personnalités soupçonnées de malversations financièresdevant le Conseil de discipline budgétaire et financière du ministère chargé du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe). Ceci avant la transmission des
dossiers au Tcs.

Basses manœuvres

Sa prétention ainsi que celle de ses acolytes à accéder à l’exécutif de cette région dépourvue d’infrastructures de base serait fortement déconseillée.« Vu son incompétence démontrée par le passé à redresser le Chantier naval et industriel ceci après avoir mis sur la touche plus de quatre directeurs suite à des basses manœuvres et le dilatoire », fait savoir une élite du Sud. Dans la même vague de conseillers régionaux qui bénéficient des attentions du ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur il y a Samson Enam Enam proposé au poste de Vice-président, Effa René Désiré comme 1er Vice-président, Mme Nsom Éliane (inconnue des batailles politiques du Rdpc dans le Sud) et Mendo’o Jean-Michel comme questeurs. Des personnes qui, selon une frange de militants du Rdpc, ont démontré par la passé leur inertie dans la gestion des portefeuilles à eux confiés par chef de l’Etat et d’autres qui manquent cruellement d’expériences et de professionnalisme.

Tout ceci montre l’esprit boulimique, le clanisme et l’apartheid et le clientélisme que ce membre influent du Comité centrale impose aux populations de la région du Sud. Un appétit pour les postes politiques qui dénote d’une volonté hégémonique dont le but ultime est l’enlisement et l’asservissement de la jeunesse du Sud dont on reconnait pourtant les compétences dans tous les secteurs d’activité du pays. Le chef de l’Etat, qui s’est engagé solennellement à léguer aux camerounais un pays démocratique, ne devrait-il pas laisser le libre choix des exécutifs régionaux aux conseillers ? D’un autre côté, ces pseudos nominations proposées au président de la République comme projet d’investiture passeraient-elles dans toutes les régions ? Suffisant pour comprendre qu’il y’a péril en la demeure. Le président devrait bien réfléchir avant de donner suite à ces propositions intéressées.Vivement le vote libre des exécutifs régionaux le 22 décembre prochain !


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