The Stand (2020) // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Ce n’est pas la première fois que la télévision adapte Le Fléau, le roman de Stephen King et quoi de mieux qu’une année en pleine pandémie pour réadapter ce récit. Il faut remonter à 1984 sur ABC pour revoir cette mini-série en quatre épisodes avec Gary Sinise. Et pour le coup, je préfère pour le moment la version de 1984 à cette nouvelle adaptation. Cette réadaptation a été confiée à Josh Boone (Les nouveaux mutants) et Benjamin Cavell (Homeland, Justified) et je dois avouer que ce n’est pas facile de se plonger dans l’adaptation d’un roman comme celui-ci. A la fois car c’est un brillant roman de King, mais aussi car il a quelque chose de fascinant sur l’exploration de cette apocalypse. Je ne peux pas condamner totalement The Stand pour le moment dans le sens où ce n’est que le premier épisode et qu’il y en aura plus que dans la version de 1984. D’ailleurs, ce premier épisode suit plus ou moins tout ce que l’on doit attendre d’un premier épisode de genre tout en introduisant un arc narratif intrigant. Mais j’ai comme l’impression que cette introduction est loin de ce que j’avais lu dans le livre et qu’il manque un petit truc pour faire de cette adaptation quelque chose de brillant et mémorable.
The Stand est la vision apocalyptique de Stephen King d’un monde décimé par la peste et engagé dans une lutte élémentaire entre le bien et le mal. Le destin de l’humanité repose sur les frêles épaules de Mère Abagail, 108 ans, et d’une poignée de survivants. Leurs pires cauchemars sont incarnés par un homme au sourire mortel et aux pouvoirs indescriptibles : Randall Flagg, l’homme noir.
The Stand reste une histoire assez simpliste au premier abord : une grippe virulente cause une pandémie mondiale (c’est à se demander si Stephen King n’avait pas prédit 2020) et tue 7 milliards d’êtres humains en quelques jours seulement. Les derniers survivants doivent reconstruire le monde. C’est à partir de là que se construit l’histoire de The Stand mais elle a aussi ses mystères comme dans tout bon roman de Stephen King. Et c’est dans la présentation de ces mystères que les choses commencent à se gâter. Il manque un petit ingrédient supplémentaire qui pourrait rendre le tout d’autant plus palpitant. Car l’on a du mal à s’attacher aux personnages tant on ne les connait pas vraiment. Le casting quant à lui est assez impressionnant : Whoopi Goldberg, Alexander Skarsgard, James Marsden, Owen Teague et surtout la voix de Bryan Cranston (bien qu’elle ne soit pas créditée, je suis sûr que c’est lui) dans le rôle du Président des Etats-Unis. L’une des forces du roman Le Fléau c’est le fait que les personnages sont réalistes et surtout complexes. The Stand ne parvient pas à faire ressentir pour le moment cette petite partie si fascinante du récit. Je me demande donc comment le reste compte évoluer.
Note : 5/10. En bref, une introduction qui a encore besoin de temps pour se dévoiler et être à la hauteur de ce roman passionnant de Stephen King qu’est Le Fléau car c’est le bordel !
Disponible sur CBS All Access aux Etats-Unis et sur Starzplay en France.