Il vient toujours un moment pour un écrivain aussi connu qu’Albert Camus où l’on se demande ce que l’on peut bien écrire encore sur lui ! L’essai de Valérie Mirarchi : « Albert Camus de Belcourt au Nobel » paru en 2020 aux Editions Universitaires de Dijon retrace ,de manière très justement entremêlée, la vie et l’œuvre de l’immense écrivain. Je n’y ai rien appris de nouveau mais l’exposé est complet, clair et les analyses des œuvres intéressantes.
Quand on a terminé la lecture de ce livre on sait à peu près tout de Camus et de son œuvre et, en cela, il est indispensable pour ceux qui veulent s’intéresser à l’écrivain, à cet homme dont l’œuvre et la vie sont si étroitement mêlée, une vie qui est un destin si singulier, non un conte de fée, mais une illustration de sa théorie philosophique de l’absurde avec dominant cela une aptitude au bonheur qui l’a sauvé et lui a permis d’écrire une œuvre magnifique.
J’ai aimé les développements sur l’attitude ignoble des « sartriens », sur son combat contre la peine de mort, sur sa vision idéalisée de l’avenir de l’Algérie, sur ses nombreux combats pour la liberté dans les pays de l'Est.
Ce livre est suivi d’une postface de Roland Quillot, le fils de celui qui fut un des grands connaisseurs de Caus et qui œuvra à la première édition dans la collection de la Pléiade.
Au total donc un livre qui se lit bien et qui est, je le répète, très complet.