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Expédition 48°Nord : passer Porto Rico et remonter vers la République Dominicaine.

Publié le 24 juillet 2008 par Sierrafox

48nord8x8_300 Expédition 48°Nord : passer Porto Rico et remonter vers la République Dominicaine.

Reparti le 19 juillet, à  douze heures, heure locale, Jean Gabriel Chelala a largué les amarres de la Marina Fort Louis à Saint-Martin, latitude 18° Nord, longitude 63° Ouest. Il a pédalé jusqu'à la sortie du port, encouragé par de nombreux curieux, des passionnés, des journalistes, des représentants de ses nouveaux partenaires à Saint-Martin, la Semsamar, la Marina Fort Louis, Global Act et le Rotary club de Saint Martin nord, dont il est devenu l'ambassadeur, …

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Dans son ultime étape maritime pour boucler la traversée de l’Atlantique, le cyclo-marin est accompagné par quelques bateaux, mais très rapidement, il se retrouve seul et reprend ses vieilles habitudes. « C'est comme si aucune pause n'avait eu lieu, je réinstalle les pédales comme je l’ai fait pendant 65 jours. Durant les premières heures, je me retourne régulièrement pour voir l'île s'éloigner et je repasse dans ma tête les aventures que j'ai pu vivre. Je suis tombé amoureux de cette île que je ne connaissais pas. J'ai découvert des gens d'un accueil, d'une sympathie hors du commun. Malgré sa petite taille, l'île m'a fait voyager un peu comme les grandes étendues africaines » raconte l'aventurier Chelala.

Jean Gabriel Chelala au épart de Saint-Martin, le 19 juillet 2008.

Premier objectif, atteindre les îles vierges. Jean-Gabriel met le cap à 290° et poursuit sa route, mais rapidement le vent tourne et le pousse inexorablement dans la mauvaise direction. Après une journée de pédalage, il entame une nuit d'effort. « Dimanche soir, je m'aperçois que le vent a tourné et me pousse vers le Sud. Je suis obligé de pédaler de nuit pour éviter que ma dérive ne m'entraîne trop au sud et ne me fasse manquer le passage des îles vierges. J'alterne alors sommeil et pédalage, au matin rien ne change, le vent continue de souffler dans la mauvaise direction et je lutte de toutes mes forces pour garder le bon cap. À 10 heures, une violente pluie tropicale s'abat sur l'océan. Trempé jusqu'aux os, je continue malgré tout à pédaler. L'orage gronde et je compte les secondes qui séparent l'éclair du grondement pour observer la trajectoire de la masse nuageuse. En fin de journée, l'île de Saint John et l'île de Saint Thomas ne sont plus très loin ».

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Compte tenu de sa trajectoire forcée par le vent, l'aventurier décide de passer à travers les îles de manière à se mettre à l'abri du vent et ressortir le plus au nord possible et éviter d'être rejeté dans la mer des Caraïbes. Il rejoint une petite crique où de nombreux yachts y mouillent. « Hier en plongeant pour nettoyer la coque, je me suis aperçu que l'anode, mise à l'extrémité de l'hélice, avait disparu. L'anode permet de protéger l'hélice de l'électrolyse que j'avais remplacée à Saint-Martin. Sans cette pièce, l'hélice peut tout simplement se désintégrer ! En m'arrêtant dans la crique, je fais la connaissance du propriétaire d'un bar flottant qui me dépanne de l'anode en question. Il m'offre à boire et un bon repas. À 19 heures, je reprends ma route en slalomant entre les îles. De nouveau, je navigue de nuit.  Le passage que j'emprunte n'excède pas 1km de large et je dois rester sur mes gardes pour ne pas finir sur la côte. Malgré mes efforts, je m'endors un peu trop longtemps et me réveille in extremis à 300 mètres de la terre ferme. Au petit matin je suis sorti de la zone et me retrouve dans une baie protéger du vent. J'entame alors la journée avec pour seul objectif de rejoindre le large et poursuivre ma route en direction de Porto Rico. Malgré mon épuisement, je pédale sans relâche ».

Position de Jean Gabriel Chelala, jeudi 24 juillet 2008 à 4h08 (UTC+1)

Le jeune aventurier se trouve à présent sur la bonne trajectoire pour continuer sa route en direction de la Floride. En l'espace de trois jours, il a pédalé pendant près de 60 heures, jour et nuit, ponctuer par de petites siestes et pauses pour garder ses forces. Prochaine étape : passer Porto Rico et remonter vers la République Dominicaine.

L’expédition 48°Nord, 30.000km à parcourir à vélo et en cyclomer.

13 janvier 2008 : départ de Paris
7 février 2008 : arrivée à Lagos au sud du Portugal après avoir parcouru près de 2.200kms à vélo
7 mars 2008 : départ de Sagres (Portugal) en cyclomer en direction de Jacksonville (Etats-Unis) 4.000 miles nautiques (6.500km) à parcourir
21 mars 2008 : escale technique à Safi (Maroc) suite à des problèmes de communications satellites (430 miles nautiques parcourus)
12 avril 2008 : nouveau départ de Safi (Maroc) en cyclomer
21 avril 2008 : escale technique à Punta Mujeres (Iles Canaries) à cause du safran arraché (300 miles nautiques parcourus)
27 avril 2008 : nouveau départ des îles Canaries en cyclomer
2 juillet 2008 : escale à Oyster Pond sur l'ïle de Saint-Martin aux Antilles (3.000 miles nautiques parcourus (5.800km)) et record du monde de la traversée de l'Atlantique en 65 jours entre les îles Canaries et l’île de Saint-Martin
19 juillet 2008 : départ de Marigot (île de Saint-Martin) en cyclomer (1.100 miles nautiques à parcourir pour rejoindre la Floride).
Arrivé en Floride aux Etats-Unis, Jean Gabriel devra remonter sur son vélo jusqu’en Alaska (8.000km), puis en fonction de la saison, ce sera la traversée du Pacifique en direction de la Sibérie (2.200 miles nautiques soit 3.500km) et une dernière étape à vélo (10.000km) le ramènera dans la capitale française.


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