Attendu ce soir, le discours de fin d’année du président de la République sur le bilan de 2020 qui s’achève et les projections de 2021.
Grand moment de communion ce soir entre le président de la République et ses compatriotes. Comme il est de tradition le chef de l’Etat va s’adresser à la Nation dans le cadre de son message de fin d’année. Ce n’est plus un secret pour personne, le Cameroun en particulier, et le monde en général, viennent de passer 366 jours particulièrement difficiles, en raison du contexte sanitaire marqué par la pandémie du coronavirus dont l’impact négatif sur tous les secteurs de la vie a été visible. Une crise sanitaire qui a bouleversé la vie des Nations et les relations entre les peuples. On se souvient à cet effet que l’ampleur de la pandémie a entraîné l’annulation des festivités prévues pour le 48e anniversaire de l’avènement de l’Etat unitaire le 20 mai 2020, obligeant le président de la République à s’adresser à ses compatriotes dans une allocution historique prononcée la veille de cette célébration. Une occasion au cours de laquelle le président Paul Biya avait appelé ses compatriotes à plus de vigilance face à la pandémie, tout en évitant de céder à la panique. Une sortie intervenue après les nombreuses mesures édictées par le président de la République pour permettre au Cameroun de faire face sur les plans sanitaire, économique et même social, dès l’annonce des premiers cas de coronavirus dans le pays. Une crise sanitaire dont l’impact négatif sur l’économie camerounaise est aujourd’hui avérée.
Les différentes mesures prises ont eu une incidence sur les ressources de l’Etat, ce qui a entraîné l’ordonnance prise le 3 juin 2020 par le président de la République pour modifier et compléter la loi de finances de l’Etat pour l’exercice 2020. L’on peut croire que le président de la République va profiter de son allocution de ce jour pour continuer à inviter ses compatriotes à la prudence face à cette pandémie. Toutefois, la crise sanitaire n’aura pas été un frein à la marche de la Nation au cours de l’année 2020. Le Cameroun sort en effet d’une année faste sur le plan politique.
Malgré les difficultés sanitaires, le pays a pu, conformément au calendrier annoncé, organiser les différents scrutins qui ont été annoncés. Il s’agissait le 9 février 2020 du renouvellement de l’Assemblée nationale et des 360 conseils municipaux. Avec une innovation majeure dans ce dernier cas, l’application de la loi du 24 décembre 2019 portant Code général des collectivités territoriales décentralisées. Une loi qui a permis l’élection des maires des villes qui ont remplacé les délégués du gouvernement. Les élections régionales du décembre 2020 étaient certainement les plus attendues. Non seulement parce qu’elles venaient parachever la mise en place des institutions prévues par la Constitution du 18 janvier 1996, mais aussi parce qu’elles se voulaient la manifestation de la volonté d’accélérer le processus de décentralisation exprimée par les Camerounais. Le chef de l’Etat s’y était maintes fois engagé. Bien plus, ces élections régionales se voulaient une réponse aux préoccupations des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui voient à travers elles, la matérialisation du statut spécial qui leur est accordé sur recommandation du Grand dialogue national organisé par le président de la République en 2019. L’occasion sera ainsi donnée au chef de l’Etat de faire des projections sur ce que pourra apporter le processus en cours à l’ensemble des Camerounais dès l’année qui commence.
La sortie présidentielle de ce jour intervient également à la veille d’échéances sportives internationales qui engagent le pays. Le Cameroun abrite en effet du 16 janvier au 7 février 2021, la 6e édition du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) de football.
Une occasion sans doute, pour le président Paul Biya d’inviter ses compatriotes à réserver un accueil digne de l’hospitalité camerounaise à la jeunesse sportive continentale qui va se donner rendez-vous chez nous. Dans le strict respect des mesures barrières.