Doctor Who // Saison 13. Revolution of the Daleks.
Je suis peut-être à contre courant avec tout le monde mais j’adore les Daleks dans Doctor Who. Cependant, depuis que la série est entre les mains de Chris Chibnall c’est devenu une sorte de catastrophe. Je n’arrive plus à être autant fasciné par la série qu’avant, peut-être aussi car Chibnall donne l’impression qu’il a les fesses entre deux chaises : celle de Russell T Davies et celle de Steven Moffat. Il tente de mélanger les deux afin de faire sa sauce mais rien ne prend réellement à mes yeux. Bien entendu, tout n’est pas à jeter dans cet épisode spécial, ne serait-ce que pour les Daleks que j’aime tant mais je suis frustré. « Revolution of the Daleks » est donc un épisode bourré d’idées intéressantes, de thématiques qui font sens et des personnages parfois bien placés. Plutôt que de donner de l’air à ses bonnes idées, il préfère une intrigue assez générique, peu inspirée mettant en scène les vilains Daleks qui je dois l’avouer sont des personnages usés de l’univers de Doctor Who. De ce fait, Doctor Who laisse ici peu de place à l’émotion, aux surprises qui m’émerveillent habituellement dans la SF que la série peut produire.
Cet épisode est aussi sensé être l’épisode du Nouvel An, un épisode spécial et important dans cet ère de Doctor Who. Mais là aussi, cela fait un bout de temps que je n’avais pas écrit sur la série par flemme de répéter encore et encore que Chibnall doit partir mais je me retrouve une fois de plus à le dire. Surtout que cet épisode dit au revoir à Ryan et Graham mais tout cela se fait comme si c’était un non évènement. « Revolution of the Daleks » s’ouvre sur une séquence assez perturbante et longue qui m’a ennuyé. Littéralement. Ce n’est pas inspiré, tant dans la façon de conduire l’histoire que dans les dialogues. Comme faire revenir Chris Noth, cela aurait pu être une très bonne chose si seulement l’épisode faisait quelque chose de son talent. Le retour de Jack Robertson est donc un sacré échec qui donne l’impression que Chibnall se moque complètement de ses personnages et de l’univers de Doctor Who en oubliant de recontextualiser les choses et donnant alors tout dans la figure en laissant le spectateur faire avec les images. On veut alors nous parler des Daleks et des différentes versions des Daleks sans parvenir à en extraire quelque chose de divertissant.
D’une certaine façon (et bien qu’il ait été tourné en 2019), cet épisode est assez actuel sur sa façon de mettre en scène les gouvernements et leur capacité à plonger dans le fascisme au nom de la « sécurité ». C’est là que l’idée de créer des Daleks contrôlés par une intelligence artificielle aurait pu être une idée de dingue. Mais le pire là dedans c’est probablement ce qui se passe avec le Docteur dans sa prison (et Jack Harkness qui revient pour rien). Je m’attendais à mieux !
Note : 4.5/10. En bref, il y a de bonnes idées mais c’est un foutoir par possible et il est temps que Chibnall disparaisse de sa place de showrunner de Doctor Who.