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Tiny Pretty Things (Saison 1, 10 épisodes) : danser avec des gros sabots

Publié le 06 janvier 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

En regardant les avis sur Tiny Pretty Things ainsi que son classement dans le Top 10 Netflix, je me suis dit que c’était moi qui avait un problème alors j’ai persévéré pour terminer ce qui aura finalement été une déception. Avant de commencer, Tiny Pretty Things est une série adaptée du roman du même nom de Son Charaipotra et Dhonielle Clayton avec Michael MacLennan (Bomb Girls, Queer as Folk). Je dois avouer que l’univers de la danse classique a toujours été propice à des films ou des séries mais au delà de très belles scènes de cours de danse et extraits de spectacles de danse, Tiny Pretty Things est une série qui est clairement là pour le sexe, le sexe et encore le sexe sans creuser en profondeur quoi que ce soit de réellement palpitant. C’est comme si Michael MacLennan quand il a créé la série il n’avait que le sexe en tête et pas grand chose d’autre alors que c’est ce qui aurait pu faire le sel de la série. On se retrouve alors avec des personnages névrosés qui font des trucs immatures à longueur de temps sans qu’il y ait d’occasion de les remettre en question. Si je devais comparer Tiny Pretty Things à une série c’est clairement Flesh and Bone (Starz) qui pour le coup malgré ses exagérations constantes était bien meilleure dans le suspense au milieu de la danse classique.

Chicago. Des danseurs de ballet de haut niveau venant d'horizons divers intègrent l'école " Archer School of Ballet " dans l'espoir de faire parti de la compagnie professionnelle " City Works Ballet ". La compétition va être rude. Certains connaîtront une ascension fulgurante tandis que d'autres, la chute...

Le fait que tous les personnages soient détestables n’est pas un problème en soi. Cela permet de raconter tout un tas d’intrigues où ils peuvent faire les trucs les plus détestables du monde. Mais ajoutez à cela des trucs qui ne fonctionnent pas du tout comme les « rêves » de quelques personnages qui s’entremêlent avec deux ou trois scènes de sexe ici et là. Car le sexe a une grand part à jouer dans le récit de Tiny Pretty Things. Si cela avait un intérêt narratif je ne serais pas circonspect comme je le suis mais cela n’a aucun intérêt. La série nous permet alors aussi de cocher les cases du bingo de la série Netflix avec tous les poncifs pour ados qu’ils aiment mettre dans toutes leurs séries. On se retrouve avec une montagne de clichés en tout genre qui cherchent à plaire à toutes les catégories de téléspectateurs de la plateforme mais rien ne fonctionne vraiment. L’homosexualité ou Black Live Maters tout cela est traité de façon superficielle car la série n’a pas le temps de nous donner envie en agglutinant ses personnages dans des intrigues sans intérêt en parallèle.

L’arrivée de Nevaeh Stroyer aurait pu donner quelque chose si les scénaristes ne cherchaient pas à nous délivrer tous les poncifs au travers de son personnage. Certaines intrigues sont sympathiques malgré tout mais tout est beaucoup trop convenu alors que chaque rebondissements est amené avec les gros sabots (ce qui est un comble pour des danseuses de ballet). Tiny Pretty Things lorgne clairement du côté de Black Swan par moment sans avoir le talent de Aronofsky ou du côté de drames connus sur la danse là aussi sans faire transpirer le côté fun (et Hit the Floor par exemple était un excellent soap sur la danse). Dans cet amoncellement de clichés en tout genre, Tiny Pretty Things a du mal à accrocher tout ce qu’elle cherche à aborder et se laisse alors avoir par les facilités narratives et des dialogues pas toujours inspirés. Après quelques dialogues, Tiny Pretty Things replonge dans les scènes de sexe à l’emporte-pièce, sans réellement doser intelligemment l’équilibre de son récit entre ces séquences qui n’apportent rien à part le regard voyeur du téléspectateur.

Et quand on voit le « succès » de Tiny Pretty Things, on peut rapidement comprendre que c’est en grande partie car les téléspectateurs aiment le cul et qu’ils ont cherché regarder comme moi la série pour regarder ces scènes. Alors qu’une saison 2 est toujours en attente d’une commande chez Netflix, Tiny Pretty Things est avant tout à déguster pour les scènes de danse qui sont le seul truc que j’ai trouvé réellement inspiré ici. A vouloir répéter les schémas déjà vu dans d’autres séries Netflix pour ados, celle-ci n’apporte finalement rien de neuf si ce n’est des clichés sur le monde de la danse où tous les personnages avec leurs secrets peuvent devenir irritants à la longue.

Note : 3.5/10. En bref, Tiny Pretty Things pense au sexe constamment au détriment de quelque chose de consistant. On se retrouve alors avec un schéma anorexique et de belles scènes de danse.

Disponible sur Netflix


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