Critiques Séries : The Stand (2020). Saison 1. Episode 4.

The Stand (2021) // Saison 1. Episode 4. The House of the Dead.

On prend les mêmes et on recommence. The Stand continue dans sa médiocrité, en grande partie à cause de la structure adoptée. The Stand est dépendante de ses flashbacks et donc de cette structure qui est en train de ruiner toutes les chances de faire de la série quelque chose de réellement brillant. « The House of the Dead » se repose en partie sur les flashbacks mais c’est surtout que c’est un épisode ennuyeux. Durant une heure (oui, UNE HEURE !) la série erre et m’a terriblement ennuyé. Les enjeux viennent à manquer et dès qu’ils pointent le bout de leur nez, j’ai eu l’impression que la série forçait les traits pour tenter de faire évoluer son histoire. Tout cela met alors le développement des personnages au second plan, les laissant errer eux aussi au milieu d’une narration pas franchement engageante. Comme dans les épisodes précédents, celui-ci nous balance tout un tas de trucs. J’ai l’impression que les scénaristes ne savent pas sur quoi se concentrer ni dans quelle direction aller (alors qu’il y a un super livre qu’ils tentent d’adapter).

Tout cela nous éloigne alors du récit et des personnages. Il est difficile de s’attacher à ce que The Stand nous raconte car rien n’est fait pour nous faire apprécier ce que l’on a à l’écran. Ce n’est pas comme si les scénaristes ne tentaient rien car cet épisode tente bel et bien de se concentrer sur quelque chose mais n’en fait ressortir aucune émotion. L’intrigue ici est la décision du comité d’envoyer trois des leurs à Vegas. C’est la partie la plus intéressante de cet épisode car c’est pour une fois l’occasion de revenir sur les thématiques du livre mais aussi sur ce qui forge l’intérêt du récit de départ. Plutôt que de construire les flashbacks autour de cette idée là, celle du bien contre le mal, les moyens nécessaire et surtout les choses impossibles auxquels les personnages font face à la fin du monde, on se retrouve avec un truc qui ne décolle jamais réellement. C’est comme tenter de démarrer une essence sans bougies de chauffe.

La narration apocalyptique de cet épisode aurait pu être une occasion de sauver The Stand mais il n’en est rien. Plus les épisodes passent et plus j’ai l’impression que rien ni personne ne peut faire quoi que ce soit de la façon dont tout a été fait pour le moment. La série est coincée dans sa structure présent / flashbacks qui n’arrive pas à délivrer ni sur les personnages ni sur l’intrigue de la série. Après que Frannie rejette les avances d’Harold quand ils voyageaient tous les deux, alors là aussi il n’y a rien. Quelqu’un qui a utilisé l’apocalypse comme une occasion de réaliser ses fantasmes de viol aurait pu créer une angoisse, quelque chose d’intéressant mais non. D’une certaine façon, The Stand me rappelle les problèmes que j’ai connu l’an dernier avec The Walking Dead: World Beyond. Il y a un bon truc à faire mais rien n’est fait dans le bon sens et les flashbacks ne servent que très rarement bien l’histoire du présent. Par rapport au livre, j’aurais préféré qu’ils oublient l’histoire du viol dans son ensemble. Dans le contexte de cette adaptation, cela n’ajoute rien au récit si ce n’est nous ennuyer avec une intrigue qui alourdie inutilement la narration.

Mais j’apprécie aussi quand même que The Stand passe moins de temps sur cette histoire de viol que le livre en lui-même. Dans le livre, il y a bien plus de violeurs et de victimes que dans la version série sauf que cela a une portée totalement différente que la série n’aurait de toute façon pas réussi à retranscrire. The Stand aurait pu éluder certains passages du livre pour se concentrer sur le meilleur. L’autre élément qui diffère c’est Nadine qui tue Teddy devant Harold. Dans le livre, Teddy meurt de l’explosion d’Harold ce qui fait d’Harold un complice de la mort de son ami. The Stand rend le tout plus dramatique et Nadine plus violente qu’elle ne l’est dans le livre ce qui dans un sens n’est pas si mauvais. Ainsi, The Stand a des idées qui parfois sont bonnes mais il manque toujours une structure plus fluide et intelligente à la série.

Note : 4/10. En bref, je continue d’être déçu de la façon dont la série évolue malgré certains choix intéressants. Cependant, ces bonnes idées sont noyées au milieu d’un épisode ennuyeux.

Disponible sur Starzplay