Et si finalement 2020 n’était pas le plat de résistance, mais simplement l’entrée, voir l’apéritif d’une nouvelle décennie où la nature reprend ses droits et nous remet enfin à notre place, après trop de dommages corporels et de viols non consentis ? (Attention spoilers : à partir de là, nous allons perdre les créationnistes de base, ce qui n’est pas très grave, puisque on les aurait de toute façon perdus après, avec la partie sur Trump ou sur le complotisme, puisque toutes ces croyances sont étroitement liées dans leurs esprits étriqués.)
L’être humain, donc, en arrivant sur Terre de manière scientifiquement miraculeuse (à ce jour aucun autre signe de vie extraterrestre n’a été détectée dans l’univers, sauf ceux qu’on nous cache depuis Roswell évidemment !) n’avait qu’une mission à mener à bien pour le bien de la collectivité : préserver son environnement naturel. Après seulement 2,5 millions d’années d’existence, l’Homme (avec tous ses dérivés successifs), est donc en passe d’anéantir son terrain de jeu, et par la même occasion son existence si précieuse et si rare, démontrant qu’il ne suffit pas d’être intrinsèquement moins con qu’un dinosaure, alors qu’on aura mis grosso modo 2000 ans pour anéantir ce que la planète aura mis patiemment 4 milliards d’années à bâtir.
A quel moment tout est parti en couille ? Avec les premières frontières, la domination de l’homme blanc sur toutes les autres espèces, les premiers tatouages Vikings, la domination de l’homme par l’argent, l’invention des religions, le massacre des indiens d’Amérique, la séparation des New Kids On The Block ? Difficile de répondre ici sérieusement, mais il semblerait que tout soit plus ou moins lié à l’apparition du premier virus Connardus Maximus qui dévasta une grande partie de la population mondiale à la création des premières monnaies et de leurs premiers effets collatéraux : exploitation, inégalités, esclavagisme, delirium tremens, perte des réalités, abus de pouvoir, détournement de fond, vols, meurtres, pillages, invention des religions, abus de bien sociaux, politique, extorsion, salaires, chômage, mendicité, colportage, guerre, famine, boursicotage, guerre de religions, héritage, prostitution, trader, Pirates des Caraïbes, Pirate Bay, mafias, sectes, religions, arnaques, délinquance juvénile et autres Française des Jeux. Dévastatrice, la maladie se transmit de manière contagieuse autant qu’héréditaire aux premiers éblouis, puis à leurs enfants puis à leurs enfants puis à leurs enfants puis à leurs enfants puis à leurs enfants puis à Donald Trump.
En l’espace de quelques siècles, le double ravage crée par l’argent roi et un taux de connerie bien supérieur à la moyenne tolérée, allait laisser exsangue une bonne partie de l’espèce humaine, persuadée que la propriété terrienne, la possession d’un SUV 7 places et d’une femme 2 places, d’un chalet à Megève, d’une tripotée d’enfants aussi blonds que discrets dans l’inceste, et d’une collection de dauphins en cristal Swarovski étaient le signe d’une vie épanouie comme d’une bonne santé mentale. Pour beaucoup le seigneur guiderait leurs pas, jugerait leurs actes, laissant à chacun la liberté d’interpréter les textes divins ou de sacrifier tel ou tel membre de sa famille. Incarnation de cette réussite sur tous les tableaux, Donald Trump serait donc pour toute une frange de la population, un exemple et un leader politique et spirituel. Un peu comme si Philippe Crozon était leader de l’équipe de France du 100m papillon ou Loana présidente de l’Académie Française en somme.
C’était donc prévisible. Voir prérisible. Après 4 ans de mascarade, d’éructations et de comportements infantiles, celui qui régla le sort de la politique américaine à grands coups de tweets rageurs et de sorties indécentes, aura donc créé devant nos yeux ébahis une immense secte à son image. Inculte, puérile, belligérante et complotiste, répétant à l’envi des mensonges assénés comme des vérités : journalistes fake news, migrants terroristes ou démocrates communistes. Il n’en faut guère plus dans un monde de réseaux sociaux et de réflexions inexistantes pour monter une armée. Dans leur envie légitime d’un monde meilleur, ce troupeau de clowns enguirlandés aura fini son cirque en apothéose, venant piétiner une démocratie dont ils ne comprennent rien, aux yeux d’un monde moderne anéanti par tant de bêtise et de violence crasse. Le pire étant qu’aucun d’entre eux n’était pour une fois armé, le jour glorieux de cette révolution qui devait faire trembler le monde endormi ! Comme aux grandes heures des putschs sud-américains, cette armée d’illuminés, drapés de bannières étoilées en guise de capes d’immunité, ont voulu croire une dernière fois aux élucubrations insensées, aux gesticulations désespérées d’un des pires modèles que la politique moderne aura offert à son peuple, finissant sa carrière sur l’image d’un mauvais canular de Patrick Sebastien. Dans ce monde-là, la révolution c’est donc de renverser des bureaux et de faire des selfies au Capitole…
Peut-être que nous sommes dans le déni, nous, pauvres mortels qui n’avons pas encore eu l’illumination, mais le temps presse pour sauver in extremis cette planète qui n’en peut plus de nous. Il faut se débarrasser des virus comme des complotistes, comme de tous ceux qui ralentissent un processus écologique et un revirement de comportement obligatoire. Trump est un ennemi du bon sens et de l’humanité. Mais il en reste encore des centaines comme lui, bien plus dangereux car bien moins prévisibles et ostentatoires.
En 2021, il ne faudra plus se tromper de combat.