Critiques Séries : The Watch (2021). Saison 1. Episode 3.

The Watch (2021) // Saison 1. Episode 3. The Wat.

Il est de plus en plus clair que The Watch est inspirée du Disque Monde de Terry Pratchett et sincèrement, « The Wat » démontre à quel point cela est un défaut ici. L’idée de sortir de l’histoire originale laisse donc seulement les noms des personnages comme seul héritage de son univers. Certains personnages ont des traits de caractère qui ressemblent à ceux des livres mais la série veut nous emmener vers une éventuelle confrontation entre le méchant Carcer et son ancien ami, le capitaine de la Watch : Sam Vimes. Précédemment, Carcer a volé un libre de la bibliothèque invisible qui lui permettait d’invoquer un dragon (mais pas de le contrôler). Désormais, Carcer avec l’aide d’une sorcière autodidacte et la Watch recherchent un artefact qui pourrait leurs permettre de contrôler le dragon. A la fin de l’épisode précédent, on découvrait que Lady Sybil Ramkin a un passé qui l’empêche de rejoindre officiellement la Watch. J’ai comme l’impression que les scénaristes ont décédé de simplifier l’histoire de Lady Sybil pour tenter de nous intéresser autrement à l’univers de The Watch. Sauf que l’on a aussi l’impression de perdre l’identité du personnage et de l’histoire de Pratchett.

En simplifiant et divergent du reste, The Watch tente donc de se créer son propre monde à elle. C’est louable mais je ne suis pas sûr que cela soit ce dont j’avais besoin. Certaines révélations tentent d’apporter un peu de grain à moudre pour le récit mais je dois avouer que cela a du mal à fonctionner comme il se doit aussi. L’histoire de la Musician’s Guilde est simplement une occasion de démontrer les capacités du casting plutôt que quelque chose de réellement important dans l’histoire. C’est fun et débile mais c’est l’un des rares trucs que j’ai envie de garder de cet épisode. Cela déconnecte le téléspectateur des intrigues qui ont du mal à décoller et peut-être donc que The Watch aurait dû être la parodie qu’elle semble vouloir devenir par moment, comme la folie de l’univers de Pratchett. Sybil décroche quant à elle parmi les meilleures scènes de l’épisode (dont une très drôle aussi). L’idée de prendre sa revanche est une bonne idée qui motive aussi le côté un peu plus rythmé de la série. Pour autant, The Watch reste une série sur laquelle je suis partagé. D’un côté j’ai envie d’aimer ce que j’ai en face de moi et de l’autre j’ai l’impression que les scénaristes ont énormément de mal pour dégager quoi que ce soit de la série et ses personnages.

Je n’avais pas plus d’optimisme en regardant les deux premiers épisodes que je n’en ai eu avec « The Wat » mais la série a besoin de trouver rapidement sa voie. La série cherche à sortir un peu des sentiers de l’univers de Pratchett sauf que tout ce qu’elle tente dans cette direction n’arrive pas vraiment à prendre vie. Il reste suffisamment d’épisodes pour que The Watch se rattrape prochainement mais on est loin du Disque Monde que j’aurais pu espérer voir dans The Watch.

Note : 3/10. En bref, une fois de plus les digressions de l’univers de Pratchett n’arrive pas à donner vie à quelque chose de passionnant.

Prochainement en France