Critique Ciné : Horizon Line (2021)

Horizon Line // De Mikael Marcimain. Avec Allison Williams, Alexander Dreymon et Keith David.

C’est sûr que vendre Horizon Line comme fait par ceux à qui l’on doit The Shallows et 10 Cloverfield Lane a de quoi donner envie sur le papier et puis on voit le film et là c’est la caca, c’est la cata, c’est la catastrophe. Josh Campbell et Matthew Stuecken, les scénaristes de ce film ont écrit les films que j’ai cité plus haut et… Horizon Line. On sent clairement qu’ils ont voulu reproduire le schéma de The Shallows (Instinct de survie en VF) mais dans les airs sauf que la sauce ne prend malheureusement pas comme ils l’auraient probablement souhaité. Il faut dire que Mikael Marcimain (Liberty, Wallander) a du mal à démontrer ses capacités en dehors de quelques mouvements sympathiques qui permettent de prendre un peu l’ambiance du moment. Avec un scénario bas de gamme, il était difficile d’imaginer voir quoi que ce soit d’inspiré et pourtant le synopsis de départ me donnait envie. J’avais envie d’être dans les airs et avoir peur pour les personnages, ce qui n’arrive jamais dans le sens où le casting est lui aussi responsable du naufrage. On passe notre temps à attendre des rebondissements tant les personnages que l’on suit sont insipides et creux à l’inverse de The Shallows qui avait su créer quelque chose d’intéressant autour de Blake Lively.

Sara et Jackson sont invités, avant leur mariage, sur l'île tropicale d'un de leurs amis. Ils se retrouvent seuls passagers d'un avion monomoteur survolant les eaux bleues de l'océan indien. Quand le pilote décède d'une crise cardiaque, le couple va devoir se battre pour rester en vie et rejoindre l'île de leur ami.

Je ne sais pas s’il fallait rire ou pleurer devant Horizon Line mais en tout cas, rien de tout ça n’est arrivé pour moi. Toute l’introduction du film est sensée nous donner envie de suivre ces aventures à la mord moi le noeud et surtout nous présenter les personnages. Sauf que là aussi, l’introduction téléphonée ne permet pas de s’attacher à qui que ce soit. Allison Williams (Girls) et Alexander Dreymon (The Last Kingdom) sont en pilotage automatique et leurs expressions faciales en disent long sur l’ennui qu’a dû leurs provoquer le tournage de ce film. Du coup, on se retrouve avec un film qui par moment saura réveiller son spectateur par le danger qu’il tente de créer mais ce n’est jamais suffisant pour faire de cette histoire quelque chose de réellement bon. Cette petite intrigue aurait dû me détendre un peu car j’avais besoin d’action et j’ai passé mon temps à m’ennuyer plutôt qu’autre chose. C’est dommage car avec l’idée de départ les scénaristes auraient pu faire un film efficace (d’autant plus qu’ils ont réussi à le faire avec les films qui vendent celui-ci) mais rien n’y fait. Passez votre chemin, il n’y a vraiment rien à voir…

Note : 2/10. En bref, un thriller dans les airs qui boit la tasse.

Prochainement en France