Critiques Séries : The Stand (2020). Saison 1. Episode 5.

The Stand (2021) // Saison 1. Episode 5. Fear and Loathing in New Vegas.

Je ne pensais pas que The Stand pouvait tomber plus bas que tout ce qu’elle a fait précédemment étant donné qu’elle était constante dans sa médiocrité. « Fear and Loathing in New Vegas » vient de me prouver le contraire, elle peut être encore pire. Jusqu’à présent, Randall Flagg était un personnage un peu annexe de The Stand. Cet épisode nous permet de visiter le royaume qu’il a construit, une société totalement différente où tout le monde tente d’avoir un peu de leurs vies d’avant. Dans le monde de Flagg, le chaos est roi sauf que l’on est loin de The Beach dans Alice in Borderland (Netflix). Très loin. Car le chaos ce n’est pas seulement ce que vivent les personnages c’est aussi le scénario qui est chaotique. Ce qui aurait pu être un épisode amusant devient une sorte de bande annonce pour ce qui serait dans notre monde un parc d’attraction. Ce lieu dans le livre n’a rien à voir avec la superficialité qui est dépeinte dans cet épisode. C’est certes toujours un lieu où la violence et les fantasmes règnent en maître mais il manque une véritable dynamique pour rendre l’univers de Randall Flagg suffisamment intéressant.

Surtout que ce n’est pas suffisamment bien intégré au reste du récit qui ressemblait plus à une série survivaliste qu’à ce que The Stand nous délivre ici. Car les scénaristes se lâchent et font donc tout ce qu’ils veulent, sans se soucier de la cohérence narrative. En cherchant à faire de cet épisode une sorte d’illusion au milieu d’une saison ennuyeuse, le tout manque de liant et surtout de perspectives. Dayna, Lloyd et Julie auraient pu sauver l’épisode mais il n’en et rien car même avec eux la série navigue sans se soucier de quoi que ce soit qui pourrait être narrativement cohérent. The Stand a toujours du mal à créer aussi des enjeux émotionnels car je ne m’attache à aucun personnage. Ils pourraient mourir dans les matchs mortels de Flagg que je n’aurais pas vraiment envie de pleurer pour eux. The Stand me rappelle aussi ce que The Walking Dead: World Beyond faisait mal (et encore, elle s’était rattrapée par moment). Les deux séries tombent parfois dans les dialogues pompeux sans en faire découler grand chose.

En somme, The Stand délivre ici son pire épisode et j’avais dû mal à imaginer que cela puisse être possible. Alexander Skarsgard est mal utilisé (et son jeu n’en parlons pas) quant au reste du casting il reste en marge de ce qu’ils pourraient faire avec des personnages mieux écrits. Stephen King doit probablement avoir envie de se cacher face à un truc produit… qui est loin d’être digne du livre qui lui est bon et surtout mythique.

Note : 2/10. En bref, quand je pensais que la série ne pouvait pas faire pire elle tombe dans tous les pièges guignolesques qu’elle trouve.

Disponible sur Starzplay