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Critique Ciné : Zone Hostile (2021, Netflix)

Publié le 16 janvier 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

Zone Hostile // De Mikael Håfström. Avec Anthony Mackie, Damson Idris et Enzo Client.

Netflix nous a promis des gros films toutes les semaines cette année et Zone Hostile fait partie de ses grosses productions annoncées. Ce film est une sorte de mélange entre Training Day et Terminator mais malheureusement ce n’est pas aussi fun que les deux films auxquels je fais référence. L’une des plus grosses erreurs de Zone Hostile c’est de ne pas vraiment définir son cadre. On est balancé dans une zone militarisée sans que le récit ne parvienne à donner de vraies indications sur l’environnement. En 2036, il y a donc une sorte de guerre civile en Europe de l’Est dans laquelle les Etats-Unis jouent un rôle (là aussi vague) afin de maintenir l’ordre et la paix. Après avoir désobéit à un ordre, le pilote de drone Thomas Harp (incarné par Damson Idris) est remis sur le terrain sous la tutelle de Captain Leo (incarné par Anthony Mackie). Voilà comment démarre cette aventure « hostile » qui boit malheureusement souvent la tasse. C’est Mikael Håfström qui s’est chargé de la mise en scène d’un film qui manque bien trop souvent de ce qui fait la force du cinéma d’action. C’est donc souvent plat, parfois ennuyeux et à d’autres cela se réveille pour tenter de nous divertir.

Dans le futur, un pilote de drone est déployé dans une zone militarisée meurtrière où il va travailler pour un officier androïde chargé d'empêcher une attaque nucléaire.

Mikael Håfström est habitué des films de seconde zone (Le rite, Chambre 1408, Dérapages) mais tous ses films ne sont pas forcément mauvais à proprement parler (je pense à Evasion que j’avais bien aimé). Disons qu’il y a parfois quelque chose de suffisamment efficace dans certains pour nous garder à l’oeil. Zone Hostile ne fait pas vraiment tout ça car il manque d’une soupape où le spectateur pourrait prendre plaisir à voir toutes ces aventures aller dans des directions différentes. Le côté parfois un peu désuet des robots (clairement un mélange entre Robocop et les Cylons de Battlestar Galactica) aurait pu être le côté fun de Zone Hostile mais là aussi le film préfère les discussions entre les personnages à l’action pure et simple. La seule séquence cool est peut-être bien ce moment où Emily Beecham désarme un homme simplement en utilisant son… manteau. C’est ce genre de scènes que j’aurais aimé voir plus souvent dans Zone Hostile. Anthony Mackie de son côté n’offre rien. Il est aussi froid que le métal des robots qui l’entourent. Du coup, le réalisateur qui fait revenir une mise en scène sombre et old-school comme dans Evasion ne parvient pas à faire grand chose du scénario et de son casting car tout est beaucoup trop robotique à mes yeux.

Le scénario de Zone Hostile est souvent fainéant car malgré des twists parfois sympathiques (notamment les motivations de Leo), il n’y a rien de véritablement mémorable non plus. Il aurait peut-être été intéressant pour le réalisateur d’apporter plus d’ambition à un scénario qui en manque cruellement. Rowan Athale et Rob Yescombe sont surement parti faire la fête avec l’argent qu’ils ont gagné grâce à Netflix en écrivant Zone Hostile mais en tant que spectateur, l’idée de départ était déjà maudite par tous ces films sur des pilotes de drone qui ont déjà vu le jour.

Note : 3/10. En bref, Zone Hostile a du mal à être divertissant car tout ce qu’il y a à l’écran donne l’impression d’être en pilote automatique et puis visuellement c'est pas beau à voir.

Disponible sur Netflix


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